Signes religieux interdits dans les CPE: seules les futures éducatrices seraient visées pour éviter des bris de services

Seules les futures éducatrices seraient visées si Québec étend l’interdiction du port de signes religieux aux CPE, pour éviter des bris de services. 

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C’est le message livré mercredi par la ministre de la Famille, Suzanne Roy, qui rappelle que le réseau des services de garde à l’enfance est aux prises avec un criant manque de personnel.

«On a déjà une pénurie d'éducatrices, alors c'est sûr que si on en retire du réseau, on crée des bris de services», a-t-elle confié, en mêlée de presse à l’Assemblée nationale. Sans connaître la proportion exacte, la ministre Roy a admis qu’il y a des travailleuses de la petite enfance qui portent actuellement un signe religieux.

Comme c’est le cas pour les éducatrices des services de garde scolaire dans le cadre du projet de loi de son collègue Bernard Drainville, les employées actuelles des CPE devraient bénéficier d’une clause de droits acquis – communément appelée «clause grand-père» - a insisté la ministre de la Famille.

Elle attend les conclusions du comité chargé d’étudier les influences religieuses dans les institutions, qui doit faire des recommandations au gouvernement d’ici la fin de l’été sur les manières de renforcer la laïcité.

Mardi, le ministre Jean-François Roberge a précisé que la CAQ n’excluait pas d’élargir l’interdiction des signes religieux aux CPE et aux Cégeps. 

Il a réitéré mercredi que «tout est sur la table», même l'interdiction des prières dans l'espace public. Mais il veut d'abord avoir en main les recommandations du comité composé de Guillaume Rousseau et Christiane Pelchat avant d'agir. Il promet des mesures à l'automne.