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Signalements en forte hausse à la DPJ: «Il faut un vrai changement de culture», soulignent deux expertes

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Photo portrait de Rita St-Michel

Rita St-Michel

2025-10-22T20:51:52Z
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Le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) atteint des sommets alarmants, avec plus de 2766 nouveaux cas en une seule semaine, ont déploré mercredi Me Valérie Assouline, avocate spécialisée en droit de la famille et de la jeunesse, et Nancy Audet, journaliste et cofondatrice de l’organisme Ékip Jeunesse.

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Selon Me Assouline, la DPJ est devenue une «salle d’urgence de la détresse sociale collective».

L'avocate soutient que de nombreux jeunes ne devraient pas se retrouver dans ce système: «Il y a des familles qui ne devraient pas être à la DPJ, (mais) qui devraient recevoir des services. On doit soutenir tous les organismes communautaires. On doit donner des formations également à tous ces spécialistes pour reconnaître la maltraitance, ou pas, et on doit alléger la DPJ», a-t-elle déclaré au micro d'Isabelle Maréchal en entrevue à QUB radio et télé, diffusée sur les ondes du 99,5 FM à Montréal.

Appel à la mobilisation de tous

Nancy Audet, également invitée, partage le même constat. La journaliste s’inquiète du nombre d’enfants laissés sans suivi, faute de ressources suffisantes. «Parmi ces 2000, c'est sûr qu'il y a un enfant en ce moment qui vit (une) maltraitance plus sévère», a-t-elle déclaré.

Mme Audet dénonce également une résistance au changement: «La résistance ne vient pas de l’extérieur, elle vient de l’intérieur. On est dû pour un changement de culture. Il faut que ça parte de l'intérieur. Il faut qu'il y ait une vraie volonté de se regarder dans le miroir».

Les deux intervenantes appellent à une mobilisation collective: services communautaires, santé publique et soutien parental. «La maltraitance est une urgence de santé publique au Québec (...) Il faut savoir se regarder dans le miroir, être honnête, on a un problème», a insisté Nancy Audet, rappelant que la DPJ ne peut plus agir seule.

Voyez l'intégralité de l'entrevue dans la vidéo ci-haut.

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