«Si j’avais un gun, je te tirerais»: le candidat bloquiste Jeff Boudreault affirme avoir reçu une menace de mort


Dominique Plante
Le comédien Jeff Boudreault, qui est aussi candidat pour le Bloc Québécois pour les élections fédérales, aurait reçu une menace de mort de la part d'un électeur dans un Tim Hortons.
«On se promenait puis à un moment donné, mon accompagnateur a dit "Je pense qu’ils t’ont reconnu là-bas"», a raconté l’acteur au micro de Sophie Durocher, à QUB radio et télé, vendredi.
Le candidat bloquiste dans la circonscription de Brome—Missisquoi est allé serrer la main aux huit personnes qui entouraient la table du café Tim Hortons. Un seul individu a refusé de le saluer.
«Le Bloc, ça ne sert à rien, tu t’en vas chercher un chèque à Ottawa», aurait dit l’individu à Jeff Boudreault.
L’homme en question est un chasseur, selon l’acteur qui lui aurait expliqué que s’il peut toujours chasser aujourd’hui, ce serait grâce au Bloc Québécois qui a modifié une réforme du Parti libéral pour laisser les armes de chasse à ceux qui souhaitent continuer leur loisir.
«Si j’avais un gun, je te tirerais, là», a finalement répliqué l’électeur.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Sophie Durocher, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
M. Boudreault a décidé de ne pas porter plainte à la police. «C’est un monsieur qui est malhabile», a-t-il estimé.
Ce dernier a toutefois voulu dénoncer cette situation. Ce n’est pas la première fois qu’il le fait: rappelons que le comédien a dénoncé un commentaire haineux sur la communauté artistique québécoise sur les réseaux sociaux dans sa plus récente publication Facebook.
Jeff Boudreault dénonce aussi le manque de courtoisie chez certains citoyens.
«Tu as le droit d'être pour un autre parti politique, d'avoir d'autres allégeances. Mais tu sais, ce n’est rien de se tourner, de serrer la main, de dire "Oui, bonjour", a-t-il reproché. On ne menace pas ton parti.»
«À un moment donné, calmez-vous. Regarde, c'est un débat d'opinion, les élections. Il va y en avoir d'autres dans deux ans et demi ou dans quatre ans», a-t-il ajouté.
Écoutez l’entrevue intégrale dans l’extrait audio ci-dessus.