Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Si fragile, le français

Partager
Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2022-11-13T10:00:00Z
Partager

Il est toujours instructif d’observer le sort des francophones hors Québec, au Canada, pour se rappeler à quel point il ne faut jamais baisser la garde pour protéger adéquatement la langue française.

Le dernier épisode de ce mauvais feuilleton où les francophones sont malmenés au Canada est survenu cette semaine, au Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue.  

Le premier ministre Blaine Higgs y a annoncé que Kris Austin, connu pour ses positions hostiles envers le français et le bilinguisme, siégera au comité de révision de la Loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick.  

Austin, c’est le type qui voulait abolir le système de santé en français en le fusionnant à la régie anglophone et qui proposait d’éliminer les transports scolaires en français.  

  • Écoutez l'édito de Karine Gagnon à l'émission de Benoit Dutrizac diffusée chaque jour en direct 11 h 40 via QUB radio :

Cracher au visage 

Déjà, la nomination de cet individu comme ministre, le mois dernier, avait été considérée comme une injure par les francophones du Nouveau-Brunswick.  

Publicité

« Ajouter l’insulte à l’injure. Nous venons de vivre l’exemple parfait qui illustre cette phrase », a écrit la chroniqueuse Jessica Savoie dans un éditorial intitulé « Cracher au visage du peuple acadien », publié dans l’Acadie Nouvelle

Celle-ci décrit M. Austin comme « l’anti-francophone le plus affirmé et le plus condescendant qui soit ».  

En déclin constant 

Dans cette province des Maritimes, le nombre de francophones, qui tourne autour de 32 % aujourd’hui, est en baisse constante depuis les années 50.  

L’ancien premier ministre canadien Brian Mulroney me confiait récemment son inquiétude devant la diminution du poids démographique du Québec, qui ne sera pas à son avantage.  

Bien que les francophones soient encore très majoritaires au Québec, on voit les effets de leur diminution à Montréal, où la langue française est bafouée à bien des égards.  

Tout cela démontre bien l’importance de ne pas baisser la garde, et aussi de s’assurer que les nouveaux arrivants disposent de tous les services pour apprendre le français. 

Publicité
Publicité