Shakira met le feu au Centre Bell avec sa tournée «Las Mujeres Ya No Lloran»


Bruno Lapointe
La soirée a beau avoir été fraîche, l’ambiance à l’intérieur du Centre Bell était muy caliente avec le passage de Shakira dans la métropole, mardi. La bombe latine a enflammé le cœur de plus de 13 600 fans chauffés à bloc par une production incroyablement spectaculaire et explosive à souhait.
Attendu, ce grand retour de Shakira dans la métropole? Oh que oui.
Déjà, en début de soirée, les milliers de fans de la chanteuse paralysaient le quadrilatère entourant le Centre Bell, faisant le pied de grue sur le parvis en attendant d’être admis dans l’amphithéâtre. Une fois à l’intérieur, leur enthousiasme ne cessait de croître, gonflé par les cliquetis des ceintures de baladi qui ornaient un nombre incalculable de bassins, accessoire rivalisant en popularité avec les drapeaux colombiens – terre natale de leur idole – brandis à bout de bras.
Il faut dire qu’elle s’est fait attendre, cette Shakira; alors qu’on l’attendait sur scène à 20 heures, c’est plutôt à 21 heures qu’elle a posé les pieds sur les planches après avoir traversé le parterre. Au son de La Fuerte, pièce tirée de son plus récent album, les rayons laser ont fusé à travers la salle tandis que les bracelets remis aux spectateurs à leur entrée se mettaient à clignoter à l’unisson.
«Vous êtes incroyables! Je suis très heureuse d’être ici avec vous à Montréal. Merci de me faire sentir comme chez moi», a lancé Shakira – dans un français fort respectable – à un parterre hystérique.
Elle allait d’ailleurs multiplier les allocutions dans la langue de Molière tout au long de la soirée, un effort chaque fois salué chaudement par la foule.

Plein la vue
Shakira avait stipulé à maintes reprises son intention d’offrir sa tournée la plus spectaculaire avec Las Mujeres Ya No Lloran (ou «Les femmes ne pleurent plus», en français) et elle a tenu parole. Des projecteurs aveuglants à l’immense écran surplombant la scène, en passant par les effets pyrotechniques, les costumes affriolants, les chorégraphies spectaculaires et les projections immersives, aucun effort n’a été ménagé pour en mettre plein la vue.
C’est en effet une production grandiose et parfaitement bien huilée qui sillonne ces temps-ci la planète entière, permettant à Shakira de revisiter une trentaine de ses succès plus de deux heures durant. Si la plupart d’entre eux sont dans sa langue natale (lire ici: l’espagnol), la chanteuse a pris soin d’inclure ses titres anglophones (dont les Whenever, Wherever, Underneath Your Clothes, Don't Bother et Hips Don’t Lie), mais également sa reprise du succès de Francis Cabrel, Je l’aime à mourir (La Quiero a Morir), ajoutée spécialement pour son public québécois.

Rien à envier aux Américaines
La chanteuse de 48 ans a ainsi prouvé hors de tout doute qu’elle n’avait rien à envier aux plus grandes vedettes pop américaines (qu’elles se nomment Lady Gaga, P!nk, Cher ou encore Madonna) reconnues pour l’opulence des univers qu’elles déploient sur scène. En fait, elle en surclasse même quelques-unes par son aplomb, son énergie contagieuse et son enthousiasme.
Car c’est à rien de moins qu’une tournée de haut calibre et irréprochable en tout point qu’on a assisté, mardi soir. Espérons maintenant qu’elle ne mettra pas encore huit années à venir nous rendre visite à nouveau...