Sexe et genre: ce qui se passe vraiment dans nos écoles (2)


Joseph Facal
Mardi, je remettais en question ces directives en vigueur dans nos écoles en vertu desquelles le personnel scolaire ne doit pas dire aux parents que leur enfant mineur, s’il est âgé de 14 ans et plus, veut être désigné par un prénom du sexe opposé.
Vous irez voir sur YouTube le documentaire intitulé Omerta scolaire, qui porte précisément là-dessus.
Cette exigence de confidentialité est-elle la bonne politique? Doit-elle aller jusqu’à forcer l’enseignant à mentir aux parents?
Comme le notait Richard Martineau, le concierge de l’école saurait que Noah veut qu’on l’appelle Sarah, mais pas les parents?
On me rapportait hier un cas réel de parents qui découvrent la nouvelle identité de leur enfant, quand ils reçoivent son bulletin de notes officiel... désormais avec un nouveau prénom.
Idéologie
Passons maintenant au matériel scolaire utilisé pour enseigner la sexualité à l’école.
Cet enseignement me paraît nécessaire, n’en déplaise aux parents qui, généralement pour des raisons religieuses, s’y opposent.
L’école québécoise, si nous sommes sérieux quand nous la disons laïque, doit l’être en pratique et pas seulement en théorie.
Encore faut-il que le matériel utilisé soit basé sur des données scientifiques rigoureuses.
Malheureusement, une brève recherche permet de trouver facilement du matériel utilisé en classe qui vise purement et simplement à enfoncer dans la tête des enfants la nouvelle idéologie du genre et d’autres fumisteries wokes.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Par exemple, j’ai sous les yeux le manuel intitulé La diversité des genres, c’est un fait!, produit en 2021 par la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants (370 000 membres, selon ses propres données).
Le sous-titre dit tout: «Cahier de discussion pour la salle de classe».
On le présente comme un outil pédagogique «solide» et «fondé sur des faits».
Il s’agirait (je cite intégralement, ça vaut la peine) de «développer de l’empathie et mieux comprendre l’incidence que la cisnormativité, le cissexisme et la transphobie peuvent avoir sur la vie de toutes les personnes, qu’elles soient cisgenres, trans ou non binaires» (p. 9).
Le choix des mots vous donne une idée.
Que les parents aient «le droit de savoir» est présenté comme un «mythe» (p. 15).
L’une des suggestions d’animation en classe se lit ainsi:
«Si vous voulez explorer la question des effets du colonialisme sur la conception actuelle du genre au Canada, vous pouvez amorcer la réflexion à l’aide des questions suivantes:
a) Que veut dire le mot “colonialisme”?
b) Comment le colonialisme a-t-il influencé notre conception actuelle du genre?
c) Comment continue-t-il d’influencer notre conception du genre au Canada?» (p. 11).
Décontamination
J’ai pris cet exemple de matériel pédagogique, mais il y en a des tas d’autres en circulation.
Ils sont lourdement militants, idéologiquement orientés, et ils escamotent ou relativisent des vérités scientifiques indiscutables.
Bref, il y a un énorme travail de décontamination à faire du matériel utilisé dans nos écoles.
J’y reviendrai sans doute.