Sexe et genre: ce qui se passe vraiment dans nos écoles


Joseph Facal
Le gouvernement Legault a commandé un rapport sur la question de l’identité de genre.
Fraîchement accueilli, le rapport est particulièrement timide au sujet du caractère idéologiquement orienté en faveur de la cause LGBTQ+ des formations données à l’école et des directives à l’endroit du personnel scolaire.
Selon moi, respecter la différence est une chose, embrigader toute l’école dans sa promotion en est une autre.
Écartés
Que se passe-t-il réellement dans nos écoles?
Je manque de place pour aborder le contenu de l’enseignement.
Je m’en tiens pour le moment à ce qui est dit sur l’attitude attendue du personnel dans le cas d’un élève qui dit vouloir «transitionner».
Voici des extraits du document intitulé «Lignes directrices relatives aux élèves transgenres de la Commission scolaire de Montréal», adopté en mars 2016 par le Conseil des commissaires, modifié en mars 2017, et toujours en vigueur.
On ne parle pas ici d’un document qui n’engage que son auteur, mais du cadre de référence officiel sur lequel s’appuie l’instance dirigeante de tout le réseau.
À la page 12, on peut lire:
«[...] Le personnel de l’établissement scolaire ne doit pas divulguer des renseignements qui pourraient révéler l’identité transgenre de l’élève à autrui, y compris à ses parents et à d’autres membres du personnel de l’établissement, à moins que l’élève concerné ait expressément autorisé une telle divulgation.»
Bref, les parents doivent être écartés, tenus dans l’ignorance, par tout l’appareil scolaire, à moins que l’enfant, qui est mineur (et qui a donc la maturité d’un mineur), ne souhaite autre chose.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Je comprends qu’il y a des parents complètement fermés sur cette question et qui réagiraient très mal.
Il y a là un enjeu réel, je n’en disconviens pas.
Je crois cependant que la majorité des parents logent ailleurs.
Ils seraient troublés, assurément, mais aiment leurs enfants, voudraient comprendre, soutenir, jouer un rôle.
Ils voudraient en tout cas s’assurer que les meilleures décisions sont prises pour leurs enfants.
Non ! Ils sont tout d’un coup écartés et perdent le droit de savoir ce qui se passe à l’école.
Ce choix de les écarter n’est pas neutre.
Il découle de la mainmise de l’idéologie de l’affirmation rapide de genre, promue par des militants déguisés en «experts», dont les bases scientifiques sont fort minces.
En gros, l’enfant saurait ce qu’il veut, son opinion prime, il faut l’encourager, et tout le système se met à sa remorque.
L’école ne DOIT PAS collaborer avec les parents.
Ahurissant
Si ceux-ci voient le trouble de leurs enfants et consultent, ils risquent fort de se faire dire qu’ils ne sont pas «ouverts», qu’ils ne «connaissent pas ça», et on leur assenera des statistiques très discutables sur les taux de suicide.
À la page 13 du même document, il est écrit:
«[...] lorsque la transition doit être tenue “secrète”.»
«Secrète»! On utilise carrément le mot.
Je découvre des choses si ahurissantes que je continuerai dans ma prochaine chronique.