Séries LNH: la panique est (encore) en train de monter à Toronto

La sentez-vous, cette odeur de déjà-vu à Toronto? Les Maple Leafs étaient en parfait contrôle de leur série face aux Sénateurs, mais ont été incapables d’effectuer le travail lors des deux derniers matchs. Et dans les médias torontois, on recommence à blâmer les vedettes de l’équipe, à commencer par Auston Matthews.

Évidemment, les joueurs et l’entraîneur-chef des Leafs, Craig Berube, ont minimisé l’impact des deux derniers matchs, après le revers de 4-0 lundi soir, réduisant l’avance des Leafs à 3-2 dans la série de premier tour. Cette défaite faisait en sorte que la bande de Matthews présente une fiche d’une seule victoire et 13 défaites lorsqu’elle est en position de mettre un terme à une série, depuis 2018.

Pas de sentiment d’urgence

Oui, une victoire en 14 matchs. Ce seul gain remonte à 2023, lorsque les Leafs avaient vaincu le Lightning de Tampa Bay en six parties, au premier tour. Il s’agit d’ailleurs de la seule fois qu’ils ont remporté une série depuis 2004.

«Ils perdent trop facilement. Ils perdent souvent quand ça compte le plus. Ils perdent trop calmement en séries, sans énergie du désespoir ou intensité. Ils perdent, année après année, après année, séries après séries, sans réelles réponses ou explications», écrivait dans le Toronto Sun, mercredi matin, le chroniqueur Steve Simmons, réputé pour sa plume acérée.

Simmons a notamment blâmé Auston Matthews pour les deux premiers buts des Sénateurs, l’un après qu’il eut perdu une mise au jeu en territoire défensif et l’autre après qu’il eut créé un revirement en avantage numérique qui a profité aux Sens et à Dylan Cozens.

On pourrait aussi ajouter le repli défensif pour le moins désengagé de William Nylander sur cette séquence.

Échec après échec

Questionné sur cette incapacité du noyau de l’équipe, composé d’Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander et John Tavares, Craig Berube a mentionné ne pas avoir ressenti que la pression pesait davantage sur les épaules de l’équipe.

Pourtant, c’est devenu presque coutume, pour les Leafs, d’être incapables de livrer la marchandise en séries.

On pourrait parler des défaites en 7 contre Boston, en 2018 et 2019, après avoir mené 3-2 dans la série.

On pourrait aussi parler du même genre de scénario, en 2022, mais contre le Lightning de Tampa Bay.

Bien sûr, on pourrait aussi parler de la défaite contre le Canadien de Montréal en 2021 alors qu’ils menaient la série 3-1.

«C’est la même rengaine plutôt que quoi que ce soit de nouveau pour les Leafs. Leur incapacité à générer de l’attaque de façon soutenue dans les gros matchs. Ce n’est rien de nouveau. Leur incapacité à marquer quand ça compte. Si c’était arrivé une ou deux ou trois fois, on pourrait parler de malchance. Mais quand ça arrive année après année, depuis neuf saisons, c’est plus qu’une tendance, c’est une définition», ajoutait Simmons dans son papier de mercredi.

Pas de doute, la pression est immense sur les Leafs, à l’approche du match numéro six, jeudi, à Ottawa.