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L'article provient de TVA Sports
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Séries éliminatoires: la LNH devrait imiter la NBA

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2025-05-21T22:20:02Z
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Les finales d’association battent leur plein dans la LNH. Les séries défilent et nous préparent à une grande finale qui risque d’être fertile en rebondissements.

Le Canadien a fait acte de présence. Cela nous a toutes et tous rendus fringants. Les Maple Leafs sont trop vite tombés en vacances, rien de trop surprenant.

Le petit train du hockey va loin, du moins au cœur de l’amateur moyen.

Une question qui refait surface me semble pertinente. Le format des séries éliminatoires est-il convenable? Sans doute, oui. Est-il idéal? Certainement pas.

Que la LNH s’en tienne à 16 équipes admises alors que ce nombre était le même lorsque 21 franchises seulement composaient les cadres du circuit a de quoi surprendre.

La NFL a longtemps tenu mordicus à ses 12 formations sur 32 en éliminatoires, avant de se rendre à l’évidence d’une cueillette pertinente de revenus en valeur ajoutée avec l’ajout de deux équipes au tableau des matchs sans lendemain.

Le sacro-saint et très conservateur baseball majeur a dit bonjour aux temps modernes en ajoutant à son offre de séries de championnats. Les amateurs ont accueilli cet ajustement qui permet à beaucoup plus de partisans d’espérer des matchs de séries au bout de 162 interminables rencontres de saison régulière.

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Dans le cas du baseball majeur, comme dans celui de la NFL, les points de comparaison avec la LNH sont assurément hasardeux.

Pas le cas de la NBA, qui présente un calendrier similaire à celui de la LNH. La NBA, qui compte deux équipes de moins que la LNH dans ses rangs, en accueille pourtant quatre de plus en éliminatoires.

Le fameux play-in tournament voit s’opposer les équipes classées 7, 8, 9 et 10 de chacune des associations afin de déterminer les deux derniers admis au premier tour éliminatoire.

Une ronde «0» qui offre une tribune supplémentaire très relevée, prisée des amateurs, mais aussi des commanditaires et des diffuseurs.

La NBA arrive à ce format en permettant aux huit premières équipes de chacune de ses deux associations d’entrer en séries, sans égard au classement final des sections.

Ainsi, une équipe faible, mais évoluant dans une section atroce, n’a pas de garantie d’admission aux séries de fin de saison.

Au mieux, elle disputera le play-in et devra défendre son droit de passage dans le gros tournoi.

Pourquoi la LNH ne ferait-elle pas la même chose? Pourquoi Gary Bettman ne ferait-il pas vœu d’excellence de son ancien employeur? Pour ne pas le glorifier à ses dépens? Ce serait petit.

J’imagine parfaitement de garder les titres de sections uniquement dans le but de départager au bris d’égalité les admis des non admis. La ligue pourrait ainsi passer à huit sections au lieu de quatre et augmenter le nombre de matchs entre des rivaux naturels. Qui ne prendrait pas six duels du Canadien contre les Leafs et les Bruins en saison régulière?

Pour finir, les six premiers clubs de chacune des associations entreraient en séries, les positions 7 et 10 ainsi que 8 et 9 se disputeraient les deux autres billets d’entrée dans le gros tournoi, lequel verrait s’opposer les positions 1 et 8, 2 et 7, 3 et 6 ainsi que 4 et 5 plutôt que les batailles intrinsèques actuelles qui nous dépouillent d’équipes de grande qualité dès le premier tour éliminatoire.

Plus je réfléchis à cette option pourtant évidente, plus je me dis que les motifs profonds qui provoquent la retenue de Bettman et ses penseurs ne seront jamais connus.

Est-ce que les chances de voir une équipe canadienne soulever la coupe Stanley seraient trop élevées avec ce format?

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