Serge Denoncourt raconte une savoureuse anecdote avec Armani qui lui a coûté extrêmement cher
Le metteur en scène se cherchait un complet pour une première de spectacle


Raphaël Gendron-Martin
Serge Denoncourt a payé cher la relation professionnelle qu’il entretenait avec Giorgio Armani. Quand le célèbre styliste italien lui a personnellement conseillé un ensemble pour un tapis rouge, le metteur en scène n’a pas osé lui dire que le prix demandé était beaucoup trop élevé pour ses moyens.
De passage au balado Tout le monde s’haït, Serge Denoncourt a raconté cette savoureuse anecdote avec Armani survenue à Milan. «Il a déjà fait les costumes pour un de mes shows, alors on se connaît un peu.»
Première à Las Vegas
Parce qu’il se cherchait un ensemble pour la première d’un spectacle du Cirque du Soleil qu’il avait mis en scène – qu’on devine être Criss Angel Believe en 2008 –, Denoncourt s’est rendu dans une boutique Armani lors d’un voyage en Italie.
Le vendeur lui avait alors dit que M. Armani était présent et l’avait appelé. Quand le styliste est arrivé, il a dit à Denoncourt de le suivre dans une autre boutique où se trouvait une collection visiblement plus luxueuse.
«On traverse la rue avec Armani. Il me montre des affaires. Je vais dans une cabine d’essayage. Il y a un veston à 70 000$... raconte-t-il. Je lui dis: “Eille, c’est-tu niaiseux, je l’ai acheté l’année passée!”»
Le styliste habille le metteur en scène de la tête aux pieds. «Je me demande s’il va me le donner ou me faire un rabais», mentionne Denoncourt.
Extrait à voir à 53:30:
Augmenter la marge
Le metteur en scène aperçoit un foulard à 1500$ qui aurait bien fonctionné avec son ensemble. «Mais je dis que j’ai assez dépensé. J’essaie de lui envoyer des signes, et il me dit: “Ah, je te l’offre.” S’il m’offre ça, ça veut dire qu’il ne m’offre pas le reste!»
Après avoir passé 1 heure 30 à essayer des vêtements avec Armani, Denoncourt n’a pas le courage de lui avouer qu’il n’a pas les moyens. «Je ne suis pas capable de lui dire: “Êtes-vous tombé sur la tête?”»
Arrivé à la caisse, le Québécois se fait dire par une employée que M. Armani lui offre un rabais de... 5%! «J’ai été obligé d’appeler Visa pour leur dire d’augmenter ma marge. Ça m’a coûté le prix d’un char... Trop gêné pour dire non. Un char! J’ai engraissé et je ne peux plus le mettre, mon esti de char!»