Séquestration, meurtre et démembrement: 30 ans de prison requis contre le principal accusé

Trente ans de réclusion criminelle ont été requis jeudi à l’encontre d’un pizzaïolo de 58 ans, accusé d’avoir séquestré, tué, puis découpé le cadavre d’une de ses connaissances, un homme de 60 ans qui vivait dans une région isolée du sud de la France. 

L’avocat général Nicolas Rigot-Muller a également requis devant la cour d’assises à Rodez (sud) 15 ans de réclusion pour le deuxième accusé, un homme de 27 ans, et huit ans de prison pour la troisième accusée, une femme de 45 ans.

Qualifiant d’«exceptionnel» ce procès entamé lundi, l’avocat général a souligné «l’absence sidérante de conscience morale» de la part des trois accusés, insistant «sur l’atteinte à la société, dans un environnement souvent calme et serein en Aveyron».

Le principal accusé, celui qui a eu l’idée de la séquestration et surtout celui qui a démembré, dépecé, puis brûlé en 2023 les restes du corps de la victime, Georges Meichler, dit «Diego», encourait la perpétuité, mais «il n’a pas d’antécédents judiciaires», a expliqué l’avocat général, tout en requérant une peine de sûreté de 20 ans.

Le deuxième accusé, qualifié d’«homme de main», présent lors de la séquestration au domicile de la victime, à Brasc, a aussi participé à la mort de la victime. Il a ensuite déplacé le corps en compagnie du pizzaïolo et était présent lors du démembrement, «sans y participer», a rappelé M. Rigot-Muller. «Sans lui, ça aurait été impossible», a-t-il ajouté.

«Sans elle, ça n’aurait pas été possible» non plus, a poursuivi l’avocat général, à propos de la troisième accusée et compagne du pizzaïolo.

Lundi, au premier jour de son procès, cet homme de 58 ans avait estimé avoir commis «une folie qui n’aurait jamais dû avoir lieu». Il avait aussi expliqué avoir «présumé» que sa victime vendait ce qu’il produisait et qu’il avait donc de l’argent.

Le verdict est attendu vendredi.