Séquestration de sa fille pendant 24 ans: un délinquant sexuel débute les démarches de libération

Un Autrichien condamné à vie pour avoir séquestré et violé sa fille adulte dans son sous-sol pendant 24 ans, engendrant sept enfants avec elle, aurait désormais entrepris les démarches pour une libération anticipée, après 15 ans derrière les barreaux.  

«[Il] a le droit d'être traité avec "la dignité humaine” [ce qui n’est] possible que dans une maison de retraite, et non dans une prison», aurait souligné lundi Astrid Wagner, l’avocate de Josef Fritzl, à la chaîne de radiotélédiffusion autrichienne ORF, selon Sky News. 

Détenu dans une unité de haute sécurité pour délinquants souffrant de troubles mentaux, l’homme de 88 ans aurait ainsi entamé les démarches pour être transféré dans une prison, d’où il pourrait ensuite tenter d’obtenir sa libération conditionnelle, aurait confirmé mardi un responsable à Reuters.

Selon la loi autrichienne, toute personne condamnée à perpétuité est éligible à la libération conditionnelle après 15 ans. 

L’octogénaire avait écopé de la lourde sentence en 2008 après avoir été reconnu coupable de viol, d’inceste et de séquestration, pour avoir enfermé sa fille adulte, Elisabeth Fritzl, dans son sous-sol durant 24 ans en engendrant sept enfants avec elle. 

Il avait également été trouvé coupable d’homicide par négligence, alors qu’un des bébés n’aurait pas survécu.

Mais selon son avocate, l’homme qui subirait «des distorsions de la réalité» sans être «gravement dément», aurait démontré «des remords honnêtes, sincères et profondément ressentis», d’avoir «détruit la belle vie qu'il avait en faisant quelque chose à sa famille», aurait-elle poursuivi au média autrichien. 

En 2023, lors d’une entrevue, il aurait par ailleurs indiqué qu’il croyait que sa famille le «pardonnerait» pour ses crimes et qu’ils seraient «réunis», a ajouté Sky News.