Onze choses à savoir sur «We Are The World», le nouveau documentaire de Netflix
Incursion dans les coulisses de cette chanson qui fêtera ses 40 ans l’an prochain

Raphaël Gendron-Martin
Le 28 janvier 1985, 47 des plus grandes vedettes musicales de la planète, dont Michael Jackson, Lionel Richie, Bruce Springsteen, Cyndi Lauper et Diana Ross, se rassemblaient dans un studio de Los Angeles pour enregistrer We Are The World. Ce moment unique dans l’histoire de la musique est raconté dans un nouveau documentaire de Netflix, The Greatest Night in Pop. Voici onze choses à savoir sur ce mythique morceau.

1. Michael à la place de Stevie
Quelques mois après le succès de la chanson caritative Do They Know It’s Christmas?, conçue pour l’événement Band Aid, Harry Belafonte voulait en faire une édition américaine pour aider la famine en Afrique. Avec l’aide du producteur Ken Kragen, il a demandé à Lionel Richie s’il voulait coécrire une chanson avec Stevie Wonder. Le problème? Ce dernier était introuvable. Michael Jackson est alors arrivé à la rescousse.

2. Se servir des American Music Awards
Comment réussir à rassembler des dizaines de grandes vedettes dans une seule et même pièce? On a eu l’idée de tenir l’enregistrement de la chanson le même soir que les American Music Awards, étant donné que tout le monde serait à Los Angeles. Parce que Lionel Richie animait le gala, on espérait que ça convainque aussi plusieurs vedettes d’embarquer.

3. Course contre la montre
À quelques jours du gala, la distribution des stars était complétée, mais la fameuse chanson n’était toujours pas écrite! Le producteur Quincy Jones commençait à mettre de la pression sur Lionel Richie et Michael Jackson. Les deux artistes se sont réunis et ont partagé des idées. Et la magie a fait son chemin.
4. Ultrasecret
Une fois la démo enregistrée, une cinquantaine de cassettes ont été envoyées aux différents artistes impliqués. Il ne fallait surtout pas que cet enregistrement s’ébruite dans les médias. Le lieu du studio a ainsi été gardé secret jusqu’à la toute fin. Après le gala, Lionel Richie s’est fait questionner par des journalistes sur ce fameux projet et il a dit en savoir très peu.

5. La grande soirée de Lionel
Lionel Richie risque de se souvenir du 28 janvier 1985 pour le restant de ses jours. Ce soir-là, il animait les American Music Awards. En plus d’offrir deux prestations, il a remporté pas moins de six trophées! Et tout de suite après, il filait en studio pour enregistrer We Are The World. «Quand je suis revenu à la maison, les membres de ma famille étaient là et me félicitaient pour le gala, a-t-il dit. Mais tout ce dont je voulais parler, c’était We Are The World et ils n’avaient aucune idée de ce que c’était!»
6. Comme à la maternelle
Aux A&M Studios, les grandes vedettes ont commencé à affluer, peu après 23h. Pratiquement tous les gros noms de la musique pop de 1985 étaient présents. Tout le monde était excité. «C’était comme le premier jour à la maternelle», dit Lionel Richie. Bob Geldof, qui était derrière Band Aid, a alors ramené un peu de sérieux en expliquant aux artistes pourquoi ils étaient là et ce que cette chanson pourrait faire pour l’Afrique.
7. Stevie Wonder s'impose
Alors que la nuit était déjà bien avancée et que tout le monde répétait ses lignes, Stevie Wonder a dit qu’il voulait qu’une phrase soit traduite en Swahili afin d’être plus inclusif avec les Africains. La confusion a alors envahi le studio, car la majorité des artistes présents ne parlaient pas cette langue. Ils ont décidé de chanter à la place « One world, our children ».
8. Prince absent, Huey remplace
Jusqu’à la toute fin, les organisateurs espéraient que Prince viennent faire un tour en studio. À quatre heures du matin, Lionel Ritchie l’a même rejoint au téléphone. Prince lui a dit qu’il accepterait d’y aller s’il pouvait faire un solo de guitare seul dans une pièce. Ça ne fonctionnait pas avec la chanson. On a donc demandé à Huey Lewis de chanter le solo qu’on avait réservé à Prince.
9. L'inconfort de Bob Dylan
Tout au long de la session, on peut y voir à quel point Bob Dylan ne semble pas à sa place. Il est bien après cinq heures du matin quand vient le moment d’enregistrer sa portion. Mais l’auteur-compositeur ne se sent pas inspiré. Il demande alors de l’aide à Stevie Wonder qui ne fait ni une, ni deux et se met à l’imiter au piano avec le style de Dylan! Il n’en fallait pas plus pour que le guitariste retrouve l’entrain pour chanter sa ligne.

10. Jusqu'aux petites heures
On le sait, les musiciens sont souvent des oiseaux de nuit. L'aventure de We Are The World n'a pas fait exception. Comme il avait été convenu que l'enregistrement se tiendrait après les American Music Awards, ce n'est qu'après 23h que la session a pu commencer. Et puisque bon nombre d'artistes ont appris la chanson sur place, ils ont dû recommencer les prises de multiples fois. Ce n'est qu'après 6 heures du matin que tout le monde a finalement pu quitter les studios!
11. Des millions de dollars amassés
À la fin du documentaire, on mentionne que We Are The World a permis d’amasser plus de 80 millions de dollars américains pour des causes humanitaires en Afrique. Dès sa sortie, le morceau est devenu un immense succès et il permet encore d’engranger de l’argent près de 40 ans après sa sortie.