D.J. Smith fier du boulot accompli malgré tout

Même si plusieurs observateurs s’attendaient à son congédiement et que celui-ci ne l’étonne pas réellement, l’ancien entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa D.J. Smith essaie encore d’encaisser le choc.

Limogé lundi par l’équipe du directeur général intérimaire Steve Staios, le principal concerné se trouvait encore à Tempe, où ses ex-troupiers avaient rendez-vous avec les Coyotes de l’Arizona en soirée, quand le quotidien «Ottawa Sun» l’a contacté par téléphone en matinée, mardi. Il faut dire que Staios lui a signifié son départ après qu’il eut supervisé une séance d’entraînement. 

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Toutefois, Smith savait qu’il se trouvait sur la corde raide, surtout à la suite du départ de l’ancien DG Pierre Dorion et à cause des défaites qui s’accumulaient. S’il a mentionné au journaliste Bruce Garrioch partir la tête haute, il aura toujours des regrets, surtout qu’il a été incapable de mener le club une seule fois en séries. 

«Je suis déçu que nous n’ayons pu renverser la vapeur avec ce groupe, peu importe la raison, que ce soit les blessures ou des cas différents, a-t-il déclaré. Quand nous sommes revenus à la barre de ,500, vous avez vu ce qu’il nous fallait pour effectuer un autre pas en avant et ne pas reculer. Je suis déçu de cela, mais pas de l’ensemble du boulot abattu. Je crois avoir accompli mon travail de développer ces jeunes hommes pour en faire de véritables joueurs de la Ligue nationale de hockey [LNH] en leur donnant de la confiance quotidiennement.» 

Les blessures et encore les blessures 

Selon lui, cette réussite se veut donc un petit baume sur la plaie immense de n’avoir pu mener les Sénateurs en éliminatoires. Justement, les pépins physiques ont fait mal à Ottawa. 

«Cet emploi consistait également à permettre cela. Je pense quitter au moment où plusieurs gars sont de meilleurs joueurs de la LNH qu’à leur arrivée. L’un des aspects les plus tristes de ce poste, ce sont les blessures et vous ne pouvez pas contrôler cela. Nous en avons eu énormément au cours de mon séjour, que ce soit les gardiens, les vedettes ou les joueurs de centre. Ce n’est pas une excuse, mais vous avez besoin d’outils pour gagner dans cette ligue. Le moment de ces blessures fut dévastateur. 

Maintenant que Jacques Martin est de retour aux commandes, sur une base intérimaire, et que Daniel Alfredsson assume la fonction d’instructeur adjoint, Smith souhaite tout le succès voulu aux «Sens». 

«Certainement, car j’aime les joueurs et ce sera toujours ainsi. Je veux qu’ils obtiennent du succès, non seulement pour eux, mais aussi pour la ville qui veut revivre l’expérience de gagner. Ils sont proches et malheureusement, mon temps avec le club était compté. Néanmoins, il sera très bon, a-t-il prédit. Ils ont du bon leadership, les joueurs se soucient de l’équipe et de leurs coéquipiers. Pour de nombreuses raisons, nous n’avons pas trouvé un moyen de gagner tôt dans la saison. Cela ne signifie pas que cette formation ne peut réussir. Il y a trop de talent dans ce vestiaire. Si j’étais resté jusqu’à la fin de la campagne, nous aurions été très près des séries, aucun doute là-dessus.»