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Monde

Une «note de suicide» trouvée chez le suspect

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TVA Nouvelles

2023-10-27T18:51:37Z
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Les autorités ont trouvé une note laissée par le suspect de la fusillade dans le Maine, Robert Card. Selon les policiers, ce message indique que Card ne s’attendait pas à être trouvé vivant au moment où il a écrit le message, l’équivalent d’une note de suicide, d’une certaine manière, a déclaré un responsable des forces de l’ordre à CNN.

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La découverte de cette note explique en partie pourquoi les recherches se concentrent, entre autres, sur les voies navigables situées à proximité. 

La note, décrite par le policier, donnait des informations et des instructions sur l'endroit où des objets pouvaient être trouvés et jetés. Ces indications suggèrent que lorsque la note serait lue, Robert Card ne serait plus en vie. 

Les autorités poursuivent leurs recherches, notamment en tentant de savoir ce qu’aurait pu faire le suspect s’il était toujours vivant. L’accès à la rampe à l’eau a été fouillé, ainsi que le secteur. 

AFP
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Lors de la fouille de son véhicule trouvé à Lisbon, les enquêteurs ont trouvé un fusil AR-15 de calibre .308. 

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Un responsable des forces de l'ordre a déclaré à CNN que l'arme était similaire à celle utilisée lors de la tuerie; des analyses sont en cours afin de le déterminer. 

Jeudi, les autorités ont exécuté au moins trois mandats de perquisition sur le véhicule, la maison et une autre propriété de Card, selon des sources policières.

Rappel des faits 

Du fait de la cavale du tireur, les habitants ont reçu l'ordre de se confiner chez eux, transformant Lewiston, une commune de 36 000 habitants, en ville fantôme.

AFP
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Écoles et commerces ont fermé leurs portes et le stationnement du lycée a été investi par des policiers en treillis, armés jusqu'aux dents.

Dans le centre-ville, Jeremy Hiltz a accroché une bannière «Lewiston Strong» sur une devanture, en marque de soutien aux victimes.

  • Écoutez l'entrevue avec Gilles Chamberland, psychiatre à l’Institut Pinel, via QUB radio :

Les habitants vivent désormais «avec un sentiment de vulnérabilité dont je ne pense pas que nous étions conscients» avant le drame, explique ce résident de Lewiston.

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Getty Images via AFP
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Sept personnes, une femme et six hommes ont perdu la vie dans la salle de quilles, huit dans le bar-restaurant à une douzaine de minutes de là, et enfin trois blessés ont succombé à l'hôpital.

Des témoins présents dans la salle Just-In-Time Recreation ont raconté comment des clients se sont cachés sous les tables et dans les machines au bout des pistes. «J'étais couchée au-dessus de ma fille, ma mère était couchée au-dessus de moi», a décrit Riley Dumont à ABC.

Une photo diffusée par la police montre un homme vêtu d'un haut marron entrant dans l'établissement, fusil de type semi-automatique en position épaulée.

Getty Images via AFP
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Les autorités n'ont pas communiqué les identités des victimes, mais parmi les vies fauchées au restaurant Schemengees figure Joseph Walker, 57 ans, qui travaillait dans l'établissement, a déclaré son père à plusieurs médias américains.

Selon lui, la police a confié à la famille que son fils avait tenté d'arrêter le tueur avec un couteau de cuisine avant d'être tué.

«C'est un jour noir pour le Maine», avait déclaré jeudi matin Janet Mills, la gouverneure de l'État, en annonçant le très lourd bilan.

Réactions politiques

Joe Biden a déploré un acte «tragique et insensé» et ordonné la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments fédéraux.

«Une nouvelle fois, notre nation est en deuil», s'est lamenté le président américain, appelant le Congrès à adopter «une interdiction des armes d'assaut» – énième appel du genre par le démocrate, malgré une majorité introuvable depuis des décennies pour un tel changement de législation.

AFP
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La tuerie de mercredi est la pire aux États-Unis depuis celle de l'école d'Uvalde au Texas, où un tireur avait abattu 19 enfants et deux enseignantes en mai 2022.

Le pays paie un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur son territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès.

Les États-Unis comptent davantage d'armes individuelles que d'habitants. Hors suicides, plus de 15 000 personnes sont mortes dans des violences par armes à feu depuis le début de l'année dans le pays, selon l'association Gun Violence Archive (GVA).

Le Maine est l'un des États avec le taux d'homicide par habitant le plus faible, et les 18 morts de mercredi représentent, selon l'association Everytown, davantage que la moyenne annuelle d'homicides par arme à feu dans l'État.

- Avec l'AFP

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