Selon le maire Bruno Marchand, la crise tarifaire peut constituer une «opportunité»

Washington DC | La crise des tarifs douaniers avec les États-Unis de Donald Trump peut paradoxalement constituer une «opportunité» pour le Québec et pour l’Université Laval tout particulièrement, selon Bruno Marchand.

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C’est ce que le maire de Québec a mentionné au Journal, mardi, au premier jour de sa mission dans la capitale fédérale américaine, qui intervient au moment même où des tarifs douaniers de 25% ont été imposés par les États-Unis au Canada.

«Il y a des opportunités qui sont créées par ça. Quand le président américain met à mal la science, met à mal, à travers certains programmes, des chercheurs de haut niveau aux États-Unis, il y a une occasion pour nous de les recruter», a-t-il laissé tomber.

D’après lui, «il y a une occasion d’emmener des chercheurs de haut niveau dans nos universités, à l’Université Laval, et faire en sorte qu’on soit capables de trouver des opportunités de gagner quelque chose».

Sans identifier des champs de recherche précis, le maire a ajouté qu’il faut se concentrer sur les domaines qui se retrouvent en ce moment «Gros-Jean comme devant» à cause des coupes dans le financement fédéral, aux États-Unis, depuis quelques semaines.

Effets délétères

Cela dit, Bruno Marchand s’est dit pleinement conscient que la crise actuelle «a des effets délétères sur nos entreprises, sur notre capacité à prévoir des commandes, sur le coût des produits et sur les citoyens».

Ce dernier a répété qu’il voulait se concentrer sur les élus du camp républicain, lors de sa mission, pour leur expliquer que ces effets indésirables se feront également sentir chez les citoyens américains.

Il a donné l’exemple d’un véhicule F-150 qui pourrait coûter entre 1500$ à 3000$ US de plus aux Américains. «Ils pensent qu’ils sont autosuffisants», a-t-il déploré en qualifiant l’argument du fentanyl brandi par l’administration Trump de «farce».

Rencontre à la délégation du Québec

Mardi en fin d’après-midi, le maire Marchand a été reçu par le délégué du Québec à Washington, Benjamin Bélair. Le diplomate a soutenu que «c’est important dans le contexte actuel de continuer à utiliser toutes les parties prenantes au Québec pour mobiliser nos partenaires américains et leur rappeler la contribution essentielle dans l’économie américaine des villes du Québec et leur rappeler qu’il y a un futur après les tarifs».

Interrogé quant à la réelle efficacité du lobbying des maires québécois et canadiens contre les tarifs douaniers, M. Bélair a ajouté «qu’on ne sera jamais assez sur le terrain à défendre et à promouvoir les intérêts du Québec».

Présent à la rencontre, Stéphane Boyer, maire de Laval, a signalé que «c’est un effort commun. Les messages doivent rentrer par tous les canaux, que ce soit au niveau gouvernemental ou des entreprises privées».