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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Séismes meurtriers: Comment ont-ils survécu plusieurs jours sous les décombres?

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TVA Nouvelles, d'après ABC News

2023-02-20T01:52:14Z
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Plusieurs jours après les séismes meurtriers, dont un de magnitude 7,8, qui ont frappé la Syrie et la Turquie, des survivants continuaient d’être repêchés des décombres.

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Dimanche après-midi, le bilan de morts s’élevait à 45 000.

Même si la plupart des sauvetages s’opèrent dans les 24 premières heures, des experts avancent qu’il est possible de survivre jusqu’à une semaine sous les débris après une catastrophe naturelle. 

Plusieurs facteurs importants influencent la survie des victimes dont l’accès à l’eau et à l’air, la météo et l’étendue de leurs blessures.

La communication

Le Dr Stephen Morris, professeur au département de médecine d'urgence de l'UW Medicine, explique que l'un des meilleurs moyens d'être secouru est de trouver une façon de communiquer avec le monde extérieur.

Un moyen d’y arriver est de faire du bruit en criant ou en utilisant des objets pour ainsi faire savoir que vous êtes toujours en vie.

Il faut garder en tête qu'«être trouvé et secouru est vraiment le seul moyen de survie», dit-il.

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Si vous êtes assez chanceux pour avoir accès à un réseau cellulaire, saisissez cette opportunité.

Le Dr Morris insiste au sujet de libérer les voies respiratoires le plus possible en éloignant les objets du visage.

L’eau

Ceux qui survivent plusieurs jours sont ceux qui, le plus souvent, ont un accès à l’eau. 

C’est cette denrée qui assure le plus de chances de survie. 

Un adolescent de 17 ans, Muhammet Korkut, a rapporté avoir survécu 94 heures sous les débris en buvant sa propre urine. 

Le professeur Morris ne recommande pas cette pratique pouvant causer la déshydratation; il en va de même pour l’eau salée de la mer et l’alcool, précise-t-il.

«Cela peut indubitablement vous déshydrater plus rapidement que de ne rien boire du tout. Il y a certainement un événement psychologique qui se produit lorsque les gens ont si désespérément soif que tout liquide semblera préférable à ne rien boire du tout. Mais du point de vue de la survie, ce n'est pas une bonne idée.»

Le café et les boissons gazeuses sont à consommer en dernier recours, car elles peuvent aussi mener à la déshydratation.

La nourriture, quant à elle, n’est pas essentielle, contrairement à la croyance populaire. 

«Les gens peuvent survivre plusieurs semaines, voire des mois sans manger», ajoute-t-il.

Les températures froides

La météo constitue également un facteur de risque. 

Actuellement, les températures sont particulièrement froides en Turquie. 

La nuit, le mercure peut descendre jusqu’à 0 degré Celsius.

L’hypothermie guette les victimes coincées, surtout lorsqu’elles sont affaiblies en raison du manque d’eau et de nourriture et des blessures. 

Mécanismes psychologiques de survie 

Préserver son état mental dans des situations extrêmes peut être laborieux, mais crucial.

Des mécanismes de survie peuvent aider à tolérer un grand inconfort. 

La réaction de lutte ou de fuite («fight or flight response») s’active en cas de danger. 

Parce que la victime du séisme ne peut fuir, elle doit alors se mettre en mode survie. 

«Dans ces circonstances, l’individu n’a que peu de choix. Cela devient donc une question de persévérance et de tolérance à la détresse», explique Dr Emanuel Maidenberg, professeur clinicien de psychiatrie à l'Université de Californie.

- D'près les informations d'ABC News

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