Séisme en Birmanie: des patients soignés sur le stationnement d'un hôpital de crainte de répliques

Sous un chaud soleil, des centaines de patients, dont des bébés et des personnes âgées, se font soigner sur le stationnement d’un hôpital de Mandalay, craignant de nouvelles secousses trois jours après le séisme meurtrier qui a frappé la Birmanie. 

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Alors que l’hôpital général de Mandalay, principal établissement médical de la deuxième ville du pays, compte un millier de lits, la plupart des patients restent sur des lits à roulettes à l’extérieur, au cas où des répliques causeraient des dégâts dans le bâtiment.

Le puissant séisme de vendredi, d’une magnitude de 7,7, a fait plus de 2 000 morts en Birmanie et dans la Thaïlande voisine. Il a été suivi de répliques répétées qui ont secoué Mandalay, proche de l’épicentre du tremblement de terre.

« C’est une situation imparfaite pour tout le monde », résume auprès de l’AFP un infirmier qui a demandé à rester anonyme. « Nous faisons de notre mieux », ajoute-t-il.

Alors que les températures atteignent 39 degrés Celsius, les patients sont abrités sous une fine bâche installée pour les protéger des rayons du soleil tropical.

Sur le stationnement, certains tentent de réconforter leurs proches ou de les rafraîchir avec des éventails en bambou; de jeunes enfants blessés pleurent; un moine blessé, crâne rasé et vêtu d’une robe en tissu bordeaux, est soigné sur un lit à roulettes, branché à une perfusion.

Peur des répliques

Mais les patients ne sont pas les seuls à souffrir. Le temps d’une pause, des médecins assis à même le sol tentent de récupérer de leurs vacations épuisantes.

Bien que le bâtiment de l’hôpital lui-même n’ait pas été directement touché, seule une poignée de patients nécessitant des soins intensifs, ainsi que les médecins qui s’occupent d’eux, se trouvent encore à l’intérieur.

Les autres se sont entassés sous la bâche, ou dans un abri proche au toit de tôle ondulée, entouré de motos.

La peur des répliques demeure très répandue dans la ville. De nombreux habitants ont dormi dehors depuis le tremblement de terre, soit parce qu’ils ne pouvaient pas rentrer chez eux, soit de crainte de nouvelles secousses.

Certains ont des tentes, mais beaucoup, y compris de jeunes enfants, se sont simplement allongés sur des couvertures au milieu des routes, tout en conservant une distance de sécurité avec les bâtiments encore debout.

Le rythme des opérations de secours a diminué lundi à Mandalay, alors que l’espoir de trouver d’autres survivants dans les décombres des bâtiments en ruine s’est réduit.

Près de 300 personnes sont toujours portées disparues dans tout le pays.