Sécurité publique: et si Montréal se dotait de son propre registre d’arme à feu?
Sacha-Wilky Merazil | Étudiant en immigration et relations interethniques, Montréal
Depuis déjà 2 ans, la violence armée à Montréal atteint de sommets. Cette recrudescence ne laisse aucun palier de gouvernement indifférent. Ces actes de violence qui étaient souvent perpétrés dans des « quartiers chauds » de la métropole se produisent à présent dans des divers coins de l’île. Et ce même dans les banlieues limitrophes à l’île de Montréal. Il y a de nombreuses sommes qui ont été octroyées aux différentes unités du SPVM ainsi que d’autres corps policiers de la province. Plusieurs annonces visant à mettre un terme à ce regain de peur qui règne en ville ont été faites. Cependant, une question demeure: Le contrôle des armes est l’affaire de qui?
Ottawa, Québec, Montréal?
À plusieurs reprises, la mairesse de Montréal Valérie Plante, a demandé à Ottawa d’agir car c’est le fédéral qui a le contrôle. Ce fût le même son de cloche du côté du premier ministre du Québec François Legault. De son côté Ottawa avait annoncé des actions visant à lutter contre la violence armée au pays car la recrudescence de la violence par arme à feu n’est pas uniquement une question montréalaise. C’est ainsi que dès le 19 août à venir que l’importation des armes de poing seront temporairement interdites au Canada. Plusieurs se réjouiront de cette mesure « temporaire ». Or, qu’en est-il des armes qui ont déjà été importées et qui sont en circulation dans le pays et qui font quotidiennement des victimes parfois innocentes à Montréal? À cette question les différents paliers de gouvernement disent investir de l’argent pour enrayer le problème. Nous n’avons qu’à penser à CENTAURE et aux autres opérations et unités des forces policières qui enquêtent jour et nuit à traquer les armes et les criminels.
Le statut de métropole peut-il permettre à Montréal d’enfin avoir le contrôle sur ses armes à feu?
Montréal bénéficie du statut de métropole du Québec et le fait d’avoir pareille mention peut nous permettre collectivement de faire de grandes choses. De ce statut de métropole peut-il y avoir un partenaire en le gouvernement du Québec et la ville de Montréal? En devenant la première ville de la province à avoir son propre registre d’arme à feu, il s’agirait d’une première étape dans la lutte contre la violence armée dans la métropole. Ce serait aussi un pas novateur pour permettre à d’autres villes de s’inspirer de Montréal pour lutter contre ce fléau qui brise des familles et qui terrorise la population. S’il est vrai que le contrôle des armes à feu est l’affaire du gouvernement fédéral, au niveau municipal Montréal peut aussi se saisir de la question et trouver des solutions aux côtés du gouvernement provincial. L’an dernier les questions de sécurité publique sont souvent revenues lors des élections fédérales et municipales et cette année, elles reviendront une fois de plus lors des élections provinciales...

Sacha-Wilky Merazil, étudiant en immigration et relations interethniques, Montréal