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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Sécurité publique et Justice: plusieurs bonnes nouvelles!

Photo Adobe Stock
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Photo portrait de Maria Mourani

Maria Mourani

2025-06-04T23:00:00Z
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On me dit souvent que les médias passent leur temps à annoncer les mauvaises nouvelles au lieu des bonnes, un peu comme ces feuillets mortuaires, contribuant ainsi à une anxiété collective et une vision du monde négative.

Et, si je vous disais que les bonnes nouvelles et les bons coups des gouvernements ne vous intéressent pas.

Dans les faits, les médias vous donnent ce que vous leur demandez: plus de scandales, de meurtres, d’histoires croustillantes, de guerres, de misères.

C’est humain, ce côté un peu voyeuriste. Ça donne une impression d’être mieux que les autres. Un petit baume au cœur face à l’adversité de notre quotidien.

Vous ne me croyez pas... on verra bien combien de vues aura cette chronique.

Première bonne nouvelle

Dans plusieurs de mes chroniques et entrevues, j’ai décortiqué les ratés du système correctionnel (détecteurs de drones non fonctionnels, gestion inadéquate, etc.) et dénoncé les conditions de travail des agents correctionnels.

La bonne nouvelle nous vient du ministre de la Sécurité publique avec son annonce sur la mise en place de nouvelles technologies dans les établissements carcéraux du Québec.

Concrètement, cela veut dire des détecteurs de drones plus performants qui permettront d’identifier le pilote, des appareils portables à rayons X pour scanner les murs dans les cellules et des brouilleurs d’ondes pour les cellulaires.

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Sachez que la sécurité des prisons contribue à la vôtre.

Deuxième bonne nouvelle

Le partage d’images intimes est un véritable fléau au Québec et dans le reste du Canada. On constate une augmentation de près de 300% en moins de 10 ans.

Ce type de partage est utilisé pour du chantage ou de l’extorsion.

Les conséquences sur les victimes sont majeures: anxiété, dépression, tentative de suicide, automutilation, décrochage scolaire, etc.

Les victimes sont majoritairement des femmes et des filles, sauf dans le cas de la sextorsion.

Cette fois-ci, la bonne nouvelle nous vient du ministre de la Justice. Dorénavant, les victimes pourront remplir un formulaire disponible à Quebec.ca/imagesintimes et demander une ordonnance urgente de cessation ou de prévention du partage d’une image intime.

Un juge de la Cour du Québec ou un juge de paix magistrat devra traiter cette demande en urgence.

L’autre ajout, et non le moindre, les victimes de violence familiale, conjugale ou sexuelle qui intentent des recours civils contre leurs agresseurs pourront enfin bénéficier des protections et du soutien actuellement offerts lors de poursuites criminelles.

Antérieurement, les victimes devaient faire face aux agresseurs, et ce, même lors de la médiation. Elles pourront maintenant témoigner à distance ou derrière un paravent et être accompagnées par une personne de confiance.

Quelques bonnes nouvelles en ce jeudi 5 juin, cela fait du bien.

Prenez aussi le temps de respirer!

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