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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Sécurité des élus: évaluer la menace pour réagir au mieux

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Agence QMI

2022-12-18T13:42:20Z
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Un homme a été arrêté début décembre et est accusé d’avoir proféré des menaces de mort envers François Legault en septembre dernier, l’occasion pour Marie Monpetit de discuter de la protection policière des élus avec le sergent-détective retraité du Service de police de Montréal (SPVM) André Gélinas.

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«On se doit toujours d’être vigilant au maximum, c'est clair par contre que, lorsqu’il y a des menaces qui sont fondées ou lorsqu’il y a une évaluation de la menace qui s’avère positive, c’est sûr et certain que ça peut avoir un impact sur les allées et venues des personnalités publiques», a expliqué M. Gélinas, à QUB radio.

En amont de la menace, c’est la surveillance et l’évaluation de la sécurité qui sont primordiales.

«On ne peut pas faire abstraction de l‘actualité, si la personnalité qu’on protège est impliquée dans divers dossiers qui sont un petit peu chauds», a expliqué M. Gélinas, au micro de Marie Montpetit. 

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La surveillance sur les réseaux sociaux et la surveillance des appels reçus au bureau des élus est également de mise.

«À ce moment-là l'évaluation est faite en se disant “c’est quoi les probabilités que ces choses-là se produisent, est-ce que la personne qui fait ces menaces-là est une personne connue, ou criminalisée”, et par la suite, lorsque l’évènement se produit, nous on a diverses stratégies pour s’assurer que la personne puisse exercer son devoir de politicien [...] dans un environnement le plus contrôlé possible», a-t-il ajouté.

Certains élus doivent travailler quasi quotidiennement avec la présence d’un garde du corps, mais certains sont moins faciles à protéger que d’autres.

«C’est un peu à l’appréciation de l’élu, mais en même temps, ce qu’il faut comprendre aussi, c’est que s'il y a un changement au niveau de l’atmosphère au moment de la sortie, c’est nous qui avons le dernier mot sur la sécurité», a détaillé l’ex-sergent-détective.

Si chaque élu a son mot à dire, la décision finale de sécurité ne leur revient pas.

«La minute que nous on décide d’embarquer et qu’on décide d’intervenir, là vous ne contrôlez plus rien, c’est dans nos mains, parce que c’est nous les spécialistes, et là c’est plus une question de politique, c’est une question de survie».

Marie Montpetit a néanmoins fait remarquer que le niveau de sécurité n’était pas le même pour tous les élus, et a demandé ce qui pourrait être fait pour augmenter la sécurité de l’ensemble des élus.

«C’est toujours une question d’effectif et de coût. Ça peut être du cas par cas. [...] C’est juste d’avoir un suivi par rapport aux menaces que ces gens-là peuvent avoir, et aux dossiers chauds dans lesquels ils sont impliqués», a répondu M. Gélinas.

La qualité de l’effectif compte également pour le retraité du SPVM: «C’est pas tout le monde qui a la formation et la capacité de protéger un élu. Quand on protège un élu, on n’est pas là pour protéger les gens autour.»

La possibilité de la mise en place d’un bouton de panique pour l’ensemble des élus, en cas de problème, est une bonne idée selon M. Gélinas, mais ce dernier reste prudent quant à son efficacité et son utilisation, notamment à causes des fausses alertes et du temps de réaction.

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