Sécurité dans les sports: un projet de loi qui se fait toujours attendre

Gabriel Côté
Le gouvernement Legault entend toujours resserrer les mailles du filet pour mieux protéger les jeunes athlètes des abuseurs, mais il faudra encore attendre un certain temps avant que de nouvelles mesures soient mises en place.
Devant les constats accablants d’un rapport du ministère de l’Éducation qui démontrait des lacunes dans le processus de vérification des antécédents judiciaires des entraîneurs, la ministre responsable des Loisirs, du Sport et du Plein air, Isabelle Charest, avait annoncé en août dernier son intention de renforcer la Loi sur la sécurité dans les sports.
L’objectif était alors de déposer un projet de loi pendant la session d’automne, confiait-elle en entrevue à ce moment.
Depuis, l’automne a fait place à l’hiver, et cette pièce législative se fait toujours attendre. «On a été retardé», explique l’attaché de presse de Mme Charest au bout du fil, tout en assurant que la ministre compte déposer son projet de loi «le plus rapidement possible».
Il faut ajouter que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a déposé le projet de loi 47 en décembre pour «renforcer la protection des élèves», en réponse à un autre rapport d’enquête qui identifiait des problèmes dans la gestion des cas d’inconduite sexuelle dans les écoles.
Concrètement, le gouvernement veut faire en sorte que les antécédents d’un enseignant qui passe d’un établissement à un autre soient mieux connus avant son embauche.
Présenté à la toute fin de la session d’automne, ce projet de loi n’a pas pu être adopté, et il faudra attendre au moins à la reprise des travaux parlementaires à la dernière semaine de janvier pour que les élus se penchent sur la question.