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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Sécurité dans le quartier Saint-Roch à Québec: 1500$ par mois pour escorter les fonctionnaires de l’OQLF à leur voiture

Des agents accompagnent des employés de l'État jusqu'à leur véhicule

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-05-22T04:00:00Z
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Québec allonge 1500$ par mois pour que des agents de sécurité escortent à leur voiture les fonctionnaires de l’Office québécois de la langue française (OQLF) travaillant dans le quartier Saint-Roch.

Aux grands maux, les grands moyens. Devant la multiplication des incidents menaçant la sécurité des employés des bureaux de la basse-ville de Québec, l’État a pris des mesures de protection musclées.

Depuis plusieurs semaines, les employés de l’OQLF ne sortent plus de l’édifice du boulevard Charest sans la présence d’un agent de sécurité.

L’automne dernier, une fonctionnaire œuvrant pour l’organisme chargé de faire respecter la Charte de la langue française a reçu un coup de poing au visage en se rendant au travail, d’autres ont été victimes de grossière indécence en regardant par la fenêtre de leur bureau. Sans parler de ceux qui ont vu les pneus de leur véhicule crevés dans le stationnement situé à un coin de rue du refuge pour sans-abri Lauberivière.

La Société québécoise des infrastructures (SQI) dit prendre les mesures nécessaires.

«Il a été convenu de rehausser temporairement les services de gardiennage afin de régulariser une situation problématique et ainsi [d’]offrir le même niveau de sécurité aux différents occupants de l’immeuble que celui offert à tous les employés de l’État», a fait valoir la conseillère aux communications Anne-Marie Gagnon, dans sa déclaration.

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Pas de déménagement en vue

Uniquement pour les services de raccompagnement entre les bureaux et le stationnement ou l’arrêt de bus, la facture atteint facilement les quatre chiffres.

«On évalue la mesure temporaire de sécurité à l’extérieur du bâtiment pour les occupants à moins de 1500$ par mois», a-t-elle écrit, refusant de préciser combien d’agents de sécurité y sont affectés. Cette somme s’ajoute évidemment aux frais généraux de gardiennage du bâtiment.

Et la situation risque fort de perdurer, puisque le gouvernement Legault n’a pas l’intention de déménager les bureaux de l’OQLF, qui compte 95 employés, ailleurs dans la capitale nationale. Il y a une dizaine de jours, le ministre Jean-François Roberge a exclu cette voie, malgré une demande en ce sens de la présidente-directrice générale Dominique Malack.

Selon le ministre responsable de la Langue française, quitter le quartier n’est certainement pas la manière de lutter contre la dévitalisation. Il a également assuré que son gouvernement avait des échanges avec la Ville au sujet de la lutte contre l’itinérance et la toxicomanie.

Rappelons que le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a balayé du revers de la main il y a quelques semaines les craintes du maire et du chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec quant à un éventuel déplacement des fonctionnaires du quartier Saint-Roch.

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