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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Sécheresse : un département français frontalier de l'Espagne en alerte maximale

AFP
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Agence France-Presse

2023-05-10T14:48:41Z
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Des restrictions drastiques d'utilisation de l'eau entrent en vigueur mercredi dans les Pyrénées-Orientales, un département français frontalier de l'Espagne touché par une sécheresse historique.

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Dans ce département, qui s'étend des Pyrénées à la côte méditerranéenne, le niveau des rivières, des barrages et nappes phréatiques a déjà atteint un niveau estival.

L'arrêté du 9 mai prévoit des restrictions d'irrigation agricole, d'arrosage des potagers et espaces verts, l'interdiction du remplissage ou de la remise à niveau des piscines privées.

Les autorités ont annoncé des contrôles et des sanctions pour ceux qui dérogeront aux mesures d'économie d'eau. Des amendes pouvant aller jusqu'à 1.500 euros pour les particuliers, 7 500 euros pour les entreprises, sanctionneront les fraudeurs.

«Il y a un appel à la responsabilité de chacun (...). On est à un niveau de nappes et de barrages historiquement bas», a souligné le préfet du département, Rodrigue Furcy, à l'issue d'une cellule de crise rassemblant services de l'État, élus locaux, pompiers et forces de l'ordre.

Mardi, la préfecture a annoncé le passage de ce département du niveau d'«alerte renforcée» à celui de «crise», le plus élevé en cas de sécheresse. Il est le premier département français à passer ainsi presque entièrement en niveau «crise».

Le préfet a notamment mis en avant le risque d'incendies de grande ampleur, pouvant être favorisés par «la sécheresse des sols, la chaleur, le vent», ainsi que le risque sanitaire. «On commence à voir un développement des bactéries dans certains cours d'eau, compte tenu de leur faible débit», a-t-il relevé.

Dans son exploitation d'abricotiers et de nectarines, dans le village de Corbère-les-Cabanes, Pascal Maillols redoute que le rationnement d'eau ne le prive de récolte.

«Les abricots et les nectarines poussent sur le rameau qui a poussé l'année d'avant. Les rameaux de cette année assurent la récolte 2024. Si on n'a pas suffisamment de pousse, on n'aura ni la récolte 2023, ni celle de 2024. C'est notre plus grosse crainte, et au-delà de ça, si on perd nos arbres, c'est sûr qu'on ne s'en relèvera pas, financièrement c'est impossible».

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