Sean Paul à l’Agora: «Vous êtes venus faire la fête, n’est-ce pas?»


Cédric Bélanger
La saison des concerts extérieurs entre dans sa dernière ligne droite. Or, si on se fie à la folle ambiance qui régnait à l’Agora dimanche soir, lors de la visite de Sean Paul, les gens de Québec ont encore de l’énergie en réserve pour faire la fête.
D’un bout à l’autre d’un court mais explosif concert de 75 min de pop latine, les admirateurs du roi jamaïcain du dancehall ont sauté, dansé et chanté sans se lasser.

À peine ont-ils pris ça un peu plus relax quand Sean Paul a présenté trois chansons parues récemment, avec lesquelles peu de spectateurs étaient visiblement familiers.
Pour le reste, ce retour à Québec après 15 ans d’absence (son dernier concert dans la capitale remontait au Festival d’été 2009, bien qu’il ait joué deux fois au Festivent, entre-temps) a été une réussite.
En liesse
Après avoir laissé le soin à un DJ montréalais et à l'un de ses acolytes de réchauffer la foule, un exercice quand même indispensable par un dimanche soir frisquet, Sean Paul a été accueilli plus que chaleureusement, au son de So Fine.

Il est vite passé aux choses sérieuses. Deux danseuses sexy sont apparues sur scène et la première bombe, Get Busy, a été larguée.
L’Agora était en liesse.
«Vous êtes venus pour faire la fête, n’est-ce pas?», a lancé l’artiste de 51 ans, qui arborait fièrement ses chaînes et bracelets en or.
Feu roulant
Le reste de la soirée a été un feu roulant de succès. À peu près tout ce qu’il a proposé a touché la cible, les Cheap Thrills, Give It Up To Me, Got 2 Love U, Gimme The Light et la touche reggae de I’m Still In Love With You, qui a obtenu les réactions les plus enthousiastes parmi la trentaine de titres au programme.
Comme la SuperFrancoFête a pris fin samedi, Sean Paul a pu profiter des installations scéniques du festival de musique francophone. L’ensemble de lumières qui encerclaient la scène a ainsi donné une touche d’éclat supplémentaire à sa performance, conclue an force avec les Rockabye, She Doesn’t Mind et la plus que festive Temperature.
Tout était parfait? Pas totalement. D’une part, même si on sait que tout ceci est d’abord et avant tout une entreprise commerciale, on se serait passé de cette promotion de quelques minutes pour mousser les ventes de chandails de tournée.
Enfin, on se demande encore ce qu’il y a d’artistique, en 2024, quand un chanteur se frotte le sexe sur le derrière d’une danseuse. C’est vraiment nécessaire?
En tout cas, le mouvement #MeToo, clairement, n’a pas gagné tous ses combats.