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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Se débarrasser de sa Tesla, mais à quel prix?

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Photo portrait de Marie-Laurence Delainey

Marie-Laurence Delainey

2025-03-13T21:00:00Z
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Des propriétaires de Tesla qui souhaitent se débarrasser de leur voiture pour se distancer d’Elon Musk feraient mieux d’attendre s’ils veulent avoir un meilleur prix pour leur véhicule, selon des experts.

«Personne ne s’est manifesté de sérieux, je l’avais mise en vente à un prix très raisonnable car je voulais la vendre rapidement. Finalement, je l’ai vendue au garage à perte. J’aurais pu la vendre autour de 27-28 000$, puis je l’ai vendue 23 500$», détaille un ex-propriétaire de Tesla, Steve Sawyer.

Même si jadis l’homme de Drummondville était fier de conduire sa voiture, il a décidé de s’en départir en janvier.

«Je l’ai vraiment vendue, je n’étais plus capable de m’associer à Elon Musk», explique celui qui préférait suivre ses convictions plutôt que de faire du profit.

Il conduit maintenant un modèle sud-coréen, une Kia EV6, car il refuse d’encourager une marque américaine.

«Les prises de position d’Elon Musk me mettaient mal à l’aise, quand il s’est associé avec Donald Trump, qu’il est devenu son bras droit, c’est là que le malaise s’est transformé presque en colère, en sentiment de trahison», dit-il.

Des ventes anecdotiques

De nombreux propriétaires de Tesla au Québec et ailleurs dans le monde ont récemment apposé des autocollants signifiant avoir acheté leur véhicule «avant qu’Elon Musk ne devienne imprévisible». D’autres ont promis de s’en départir ou disent avoir annulé leur commande. Dans les faits, selon le Club Tesla Québec, rares sont ceux qui se sont réellement départis de leur voiture.

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Photo Agence QMI Marie-Laurence Delainey
Photo Agence QMI Marie-Laurence Delainey

«Un faible pourcentage [des membres] dit que leur prochaine voiture ne serait plus une Tesla. [...] Souvent, on prend ça avec un grain de sel. Quand ils arrivent pour magasiner, c’est là l’heure de vérité», explique le cofondateur et vice-président du Club Tesla Québec, Mario Langlois.

Ce ne serait de toute manière pas un choix financier judicieux que de vendre en ce moment, d’autant plus que c’est la saison hivernale, soutiennent des experts.

«Vendre actuellement est une mauvaise idée pour plein de raisons, dont économiques. [...] Il faut faire attention avec la perte de valeur, ou communément appelée la dépréciation. Il y a certains modèles de voitures électriques qui ont perdu énormément de valeur en pas beaucoup de temps, c’est vraiment variable d’un modèle à l’autre», ajoute l’animateur du balado Silence on roule, Martin Archambault.

Les ventes de Tesla s’effondrent partout dans le monde, si bien que Donald Trump est même venu à la rescousse d’Elon Musk en lui achetant une voiture, ce mardi. N’empêche, plusieurs croient au contraire que le contexte d’incertitude pourrait éventuellement avantager les voitures électriques d’occasion, notamment Tesla, au Québec. «Si les menaces de tarifs arrivent, et qu’il y a une réplique du Canada. [...] Les Tesla coûtent 10 000 $ plus cher, il n’y a plus de subvention, tout ça contribue à favoriser le marché de la voiture usagée. Une voiture électrique [reste] quasiment neuve. Il y a aussi la récession; les gens vont dire: il y a l’essence, c’est un coût», explique M. Langlois.

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