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L'article provient de TVA Sports
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Schlemko, King et Kassian: les grands oubliés des équipes d’étoiles du millénaire

Photo d'archives, le Journal
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2025-01-20T16:40:57Z
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Sélections douteuses au repêchage, vétérans acquis en fin de carrière, réservistes réclamés pour boucher des trous de façon temporaire: des joueurs louches, dont on a parfois oublié l’existence ou le séjour avec le Canadien, on en a vu passer des douzaines à Montréal depuis le début du millénaire.

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Pas mal plus que des joueurs vedettes. D’ailleurs, s’il était facile de dresser la liste des six attaquants, des quatre défenseurs et des deux gardiens qui allaient former les deux équipes d’étoiles du Tricolore dévoilées dimanche, le même exercice est plus compliqué en prenant la situation à l’inverse.

Lesquels furent les pires au cours des 25 dernières années? Les possibilités étaient si nombreuses qu’il a fallu établir quelques critères. De qui se souvient-on le plus pour une raison autre que les performances? Qui l’organisation a-t-elle tenté de nous vendre le plus tout en se plantant?

Encore là, on aurait eu assez de candidats pour former deux équipes de 20 joueurs. Ce qui a fait dire à un collègue que «tous ces noms rappellent que cette organisation ferait gober n’importe quoi à ses partisans». Y’a un peu de vérité dans ces sages paroles.

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Les choix ont été déchirants, mais nécessaires. On vous les présente.

1re ÉQUIPE D’ÉTOILES

Ben Scrivens

Ben Pelosse/ Le Journal de Montreal
Ben Pelosse/ Le Journal de Montreal

Il n’est demeuré qu’une demi-saison à Montréal, disputant 15 matchs à partir de janvier 2016. Ce fut bref, mais suffisant pour qu’il ait le temps d’imiter le beuglement d’une vache à l’entrée des journalistes dans le vestiaire du complexe sportif de Brossard. Quelques jours plus tard, à Chicago, Scrivens a levé le bras pour indiquer à ses défenseurs qu’un dégagement serait refusé. Sauf que ce n’était pas le cas et les Blackhawks ont profité de la confusion qui s’est ensuivie pour marquer. Le confrère Richard Labbé, de La Presse, n’avait pas manqué de le lui remettre sur le nez après le match.

David Schlemko

Martin Chevalier / JdeM
Martin Chevalier / JdeM

C’est une véritable tornade qui souffle sur la brigade défensive du Canadien au cours de l’été 2017. Andrei Markov et Alexei Emelin, deux piliers, ont plié bagage. Même chose pour Nathan Beaulieu. Néanmoins, Marc Bergevin déborde de confiance pour la nouvelle saison qui approche. «Nous avons une meilleure équipe, surtout à la ligne bleue.» Il va même jusqu’à prétendre que David Schlemko sera le partenaire idéal pour Shea Weber. Évidemment, ça n’est jamais arrivé. Comme partout où il est passé avant, Schlemko n’a pas été plus qu’un cinquième défenseur. Et ça, c’était quand il n’était pas à l’infirmerie.

Davis Drewiske

Ben Pelosse/ Le Journal de Mont
Ben Pelosse/ Le Journal de Mont

Apparemment, Marc Bergevin l’avait à l’œil depuis un moment lorsqu’il l’a acquis à la date limite des transactions en 2013. On peut se demander où il l’avait vu considérant qu’il n’avait joué que 20 matchs, jusque-là, et seulement 9 la saison précédente. D’ailleurs, il est rapidement disparu du radar. Il a joué neuf matchs avant d’être laissé de côté pour les quatre derniers matchs de la campagne et les séries éliminatoires. Malgré un nouveau contrat, il a passé les deux hivers suivants à Hamilton.

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Dwight King

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Acquis à la date limite des transactions au printemps 2017, il n’a pas fait long feu. Champion de la Coupe Stanley à deux occasions avec les Kings, il n’a disputé que 17 matchs avec le Canadien. De ce passage éclair à Montréal, on aura retenu, selon les dires de Claude Julien, appelé à commenter l’utilité de King dans sa formation, qu’il était un joueur qui «sait quand faire les changements de ligne et quoi faire avec la rondelle quand c’est le temps de faire des changements de ligne.»

Zack Kassian

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI

Il n’a pas disputé un seul match de saison régulière avec le Canadien, mais il a tout de même trouvé une façon originale de laisser une trace de son passage dans l’organisation. Le 4 octobre 2015, en plein calendrier préparatoire, il est impliqué dans un accident de la route au petit matin d’une soirée bien arrosée. «C’est un manque de caractère et de jugement de sa part», lance Marc Bergevin, au moment de commenter l’événement. Les propriétaires du Roi du Camion, qui lui avait fourni le véhicule, devaient être également très fiers de cette publicité gratuite.

Johan Witehall

Quand on veut illustrer les bas-fonds qu’a atteints le Canadien au tournant des années 2000, et le nombre de joueurs méconnus qui se sont succédé dans l’uniforme tricolore au cours de cette période, ce nom et celui de Juha Lind reviennent inévitablement sur la table. André Savard avait réclamé cet attaquant suédois au ballottage en raison d’une formation grandement diminuée par les blessures. Cette saison-là, 46 joueurs (patineurs et gardiens) avaient disputé au moins un match. Witehall en a joué 26 avant de retourner en Europe.

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2e ÉQUIPE D’ÉTOILES

Dustin Tokarski

Ben Pelosse/ Le Journal de Montreal
Ben Pelosse/ Le Journal de Montreal

Rappelé à la fin de la saison 2013-2014, le natif de la Saskatchewan est celui que Michel Therrien a choisi d’envoyer dans le filet, face aux Rangers, pour remplacer Carey Price, au lieu de Petr Budaj. Dans les circonstances, il ne s’est pas trop mal tiré d’affaire. Ce qui lui a rapidement monté à la tête. Il fallait le voir regarder la confrérie journalistique de haut et se promener avec son entourage, la saison suivante, pour le comprendre. Sa carrière n’en a connu qu’une descente plus vertigineuse. On le voit encore ressusciter de temps à autre. Cette saison, à 35 ans, il a disputé six matchs avec les Hurricanes.

Jay Leach

Thierry Avril
Thierry Avril

Réclamé par le Canadien au ballottage trois jours plus tôt, Jay Leach avait un plan de match bien précis à quelques heures de son premier match dans l’uniforme tricolore, le 9 novembre 2009. «Je veux être un non-facteur», avait-il déclaré après l’entraînement matinal. Il a rempli son objectif de brillante façon. Tellement que moins d’un mois plus tard, après sept matchs, il était déjà reparti sous d’autres cieux.

Janne Niinimaa

JMTL
JMTL

Bob Gainey en avait plein son casque de Mike Ribeiro. Il a donc pris la décision de s’en débarrasser. Ça pressait tellement qu’il l’a fait tout juste avant le début d’un match préparatoire en retour de ce défenseur finlandais. Niinimaa a disputé 41 matchs (qu’on a rapidement oubliés) à Montréal avant de retourner en Europe. Ribeiro a connu une carrière de 1074 matchs dans la LNH, récoltant au passage 793 points.

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John Scott

AFP
AFP

On ne connaîtra probablement jamais le fin fond de l’histoire de son acquisition par le Canadien en janvier 2016, à deux semaines du week-end des étoiles. Était-ce une commande de Gary Bettman qui trouvait inconcevable que les partisans aient voté pour lui ou une décision des Coyotes eux-mêmes qui souhaitaient pouvoir envoyer un autre représentant? Après avoir volé le show et remporté le titre de joueur le plus utile du week-end des étoiles, et disputé 27 matchs avec le club-école du Canadien, il a été invité à jouer un match avec le Tricolore pour services rendus.

Jiri Sekac

PIERRE-PAUL POULIN/JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI
PIERRE-PAUL POULIN/JOURNAL DE MONTRÉAL/AGENCE QMI

Les attentes étaient élevées à son égard. Après tout, cinq autres équipes lui avaient fait de l’œil avant qu’il quitte sa République tchèque natale pour accepter de se joindre au Canadien. Pourtant, on retiendra surtout de lui qu’il avait réalisé un impressionnant pointage de 14 1⁄2 au fameux test «bip, bip» lors du camp des recrues. Curieusement, c’est la dernière fois que les médias ont pu assister aux tests médicaux de l’équipe. Peut-être parce qu’on a trop gonflé sa balloune. Au mois de février suivant, il était déjà parti, échangé contre Devante Smith-Pelly.

Ben Maxwell

Sebastien St-Jean/24Heures/Agenc
Sebastien St-Jean/24Heures/Agenc

Pendant 30 ans, à partir des années 1990, les recruteurs en chef du Canadien l’ont souvent échappé lors des repêchages. Des choix douteux ont plombé l’avenir de l’équipe à plusieurs occasions. La sélection de Ben Maxwell, au deuxième tour de l’encan de 2006, est l’un des bons exemples. En 20 matchs avec le Tricolore, il n’a inscrit aucun point (un record pour quiconque a joué au moins un match avec le Canadien depuis 2000). Tout juste derrière lui, au 50e rang, les Bruins avaient repêché Milan Lucic.

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