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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Scandales des pensionnats pour autochtones au Canada: Ottawa nomme son interlocutrice spéciale

Photo d'Archives
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AFP

2022-06-08T17:58:43Z
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Le Canada a nommé mercredi une interlocutrice spéciale pour la gestion du scandale des pensionnats pour autochtones, un an après les premières découvertes de tombes anonymes d'enfants qui ont remis en lumière une page sombre de l'histoire coloniale du pays. 

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Près de dix mois après avoir annoncé la création de ce poste, Ottawa a finalement annoncé avoir nommé Kimberly Murray, qui avait dirigé en 2015 une commission consacrée au système des pensionnats qualifié de « génocide culturel ».

Elle sera en tant qu'interlocutrice spéciale en charge du lien entre les gouvernements, les communautés et les organisations autochtones concernant « l'identification, la préservation et la protection des tombes et des sépultures anonymes, y compris du possible rapatriement des dépouilles ».

« Je suis déterminée à soutenir le travail que mènent les survivants et les collectivités autochtones en vue de protéger, de repérer, d'identifier et de rapatrier les enfants qui sont morts dans les pensionnats indiens où ils avaient été envoyés de force », a déclaré Kimberly Murray.

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Sa nomination a été saluée par Rosanne Casimir, cheffe de la Première nation Tk'emlups te Secwépemc à Kamloops, où les premières tombes ont été découvertes en mai 2021 déclenchant des recherches dans tout le pays près des pensionnats.

« Aujourd'hui, le Canada a pris en compte nos contributions et nos demandes. Cela démontre sa volonté de fournir le soutien qu'il faut », a déclaré la cheffe lors d'une conférence de presse mercredi, ajoutant que « le mandat de l'interlocutrice spéciale confirme ce respect » du gouvernement canadien.

Le Canada qui compte plusieurs centaines de communautés amérindiennes est secoué depuis un peu plus d'un an par les découvertes de plus de 1.300 tombes d'enfants anonymes, retrouvées sur les sites d'anciens pensionnats. 

Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture, et où ils ont été victimes d'abus.

Des enquêtes et travaux de recherche sont en cours dans plusieurs endroits à travers le pays pour localiser d'autres possibles sépultures. Les travaux de l'interlocutrice spéciale doivent durer deux ans. 

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