Scandale à Canada Soccer: «Toutes les cartes sont sur la table»
Agence QMI
Même si Canada Soccer a rapidement pris des mesures après avoir appris que ses sélections masculine et féminine utilisaient des drones pour espionner les équipes adverses, les conséquences sur l’avenir de l’organisation pourraient être importantes.
C’est en tout cas ce que David Panot, professeur à la Chaire de recherche sur l’antidopage dans le sport à l’Université de Sherbrooke, a expliqué en entrevue à LCN.
• À lire aussi: Scandale d’espionnage: «Les joueuses n’ont pas été impliquées», assure le PDG de Soccer Canada
• À lire aussi: Scandale à Soccer Canada aux Jeux olympiques: savoir piloter un drone inscrit dans une offre d’emploi
• À lire aussi: Le titre olympique du Canada à Tokyo en soccer féminin pourrait-il changer de mains en raison de nouvelles révélations?
«Toutes les cartes sont sur la table, puisqu’il y a une enquête de la Fédération internationale de Football Association (FIFA), qui a saisi ses instances disciplinaires, ainsi que du Comité international olympique», a-t-il déclaré.
«On pourrait imaginer que l’équipe canadienne ait des points qui lui soient retirés dans le tournoi actuel ou dans les tournois futurs», a poursuivi Panot. «Mais si on est en présence d’un système d’espionnage systématique, ça pourrait être beaucoup plus grave pour l’avenir de Canada Soccer, qui pourrait même se voir suspendu de certaines compétitions internationales en raison de son comportement.»
Le gouvernement fédéral pourrait-il mettre son nez dans cette affaire et ordonner une commission d’enquête? David Panot pense que ce serait une bonne idée.
«Ce serait souhaitable. Canada Soccer reçoit de l’argent du gouvernement fédéral», a-t-il dit. «On se rappelle que l’ancienne présidente de Canada Soccer avait été convoquée en audition par le Parlement sur la mauvaise gouvernance de la fédération, notamment un manque de transparence concernant les procès-verbaux.»
Évidemment, cette controverse est arrivée à un bien mauvais moment, soit à quelques heures du premier match de l’équipe féminine aux Jeux olympiques, et même si les Canadiennes se sont imposées, ces distractions pourraient laisser des traces dans le futur.
«Les joueuses ne peuvent être que perturbées. Il y a trois membres de l’encadrement qui sont partis, dont l’entraîneur principal. Cela peut jouer sur la performance. Leur victoire de 2 à 1 contre la Nouvelle-Zélande sera toujours montrée du doigt comme une victoire pas tout à fait claire.»
L’entrevue complète est à voir en vidéo principale.