Sarah-Florence apprend à faire des affaires: cultiver des légumes pour les nuls

Les cours d’économie familiale n’existent plus. C’est pourquoi 24 heures s’est donné comme mission de vous transmettre le savoir-faire des générations qui nous ont précédés. Pour y arriver, notre reporter Sarah-Florence va à la rencontre d’experts et de gens ordinaires pour «apprendre à faire des affaires». Parce que comme le veut l’adage: il n’est jamais trop tard pour apprendre.

Cette semaine, je suis allée à la rencontre de Léonie Lévesque-Robert et de Émilie Viau-Drouin, maraîchères à la Ferme les Radicelles, pour savoir comment réussir mon potager cet été. Je vous résume le fruit de mes apprentissages.

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Quoi faire avant de commencer à planter?

Un potager, ça ne s’improvise pas sur un coup de tête. Ça prend de l’équipement et un brin de planification.

Parmi les questions qu’on devrait se poser avant de planter: quelle taille auront les plants une fois à maturité ou encore feront-ils de l’ombre aux autres végétaux autour?

Léonie suggère même de s’asseoir et de dessiner un plan de ce à quoi pourrait ressembler votre potager.

Quoi faire si on n’a pas de cour?

Émilie et Léonie insistent: c’est tout à fait possible de faire pousser des légumes si on n’a pas de cour.

Vous pouvez utiliser des pots ou encore des sacs. Mais attention: vous devrez arroser vos plants davantage s’ils ne sont pas directement dans le sol.

Par quoi commencer si on est débutant?

Petite confession: j’avais le rêve de faire pousser des tomates dans mon petit jardin ombragé de Montréal.

Mais comme je n’ai encore jamais rien cultivé, Émilie Viau-Drouin me conseille de me faire la main cet été avec les fines herbes.

«Ça permet de réaliser ce que ça prend. Ça prend des pots, des multicellules, des semences, du soleil, de l’eau tous les jours. C’est comme avoir un chat ou un chien, tu t’en occupes à tous les jours», illustre la maraîchère.

Une fois qu’on a une meilleure idée de l’implication que nécessite un potager, on peut passer au niveau supérieur: les feuilles (laitue, kale, épinards) ou des petits légumes asiatiques (bok choy, moutarde).

Quand on est en confiance, on peut se lancer dans les cucurbitacées (concombres, courges, courgettes) et les solanacées (tomates, aubergines, poivrons), qui demandent plus d’entretien et de fertilisation.

C'est quoi une bonne routine de jardinier?

C’est bien de s’occuper de son jardin tous les jours, mais comment?

Émilie me suggère une routine à répéter chaque jour: arroser (et retourner arroser en après-midi si on cultive dans des pots ou si c’est la canicule), observer si on voit des trous ou des dommages d’insectes ravageurs et vérifier si certaines de nos plantes nécessitent de l'entretien (l’installation d’un tuteur, par exemple). Finalement, regarder si on a quelque chose à récolter!

Pour maximiser les biens-faits de l’arrosage, elle suggère de passer une première fois rapidement avec le jet d’eau pour humidifier la terre. La terre, une fois humide, absorbe mieux l’eau lorsqu’elle repasse, plus lentement, pour un deuxième arrosage.

Comment se protéger des écureuils?

Après tous ces efforts, ce serait dommage de voir le fruit de son travail anéanti par les écureuils.

La solution pour prévenir les dégâts: installer une barrière physique entre la plante et les nuisibles. On peut utiliser un filet ou de la cage à poules, par exemple.

Pour ce qui est des trucs de grand-mère, comme le poivre de cayenne et les fourchettes à l’envers, il vaut mieux oublier ça. Léonie et Émilie me le confirment: ça ne marche pas!

Est-ce qu’il y a quelque chose que vous aimeriez apprendre à faire par vous-même? Écrivez-moi au sarah-florence.benjamin@quebecormedia.com.