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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Santé mentale: le rôle essentiel des maisons des jeunes

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Valérie Fortin

2025-05-06T14:19:39Z
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Partout au Québec, les maisons des jeunes font une énorme différence dans la vie de plusieurs adolescents. Elles sont loin d'être de simples endroits pour s'amuser et se divertir. Leur impact est considérable sur la santé mentale des jeunes de 12 à 17 ans, qui s'est détériorée au cours des dernières années.

En cette Semaine de la santé mentale, le Regroupement des Maisons des jeunes se dit préoccupé et aimerait être financé à la hauteur des besoins.

«Juste d'avoir un endroit sécuritaire, un «safe space» qu'on aime dire. [Le jeune] a eu une grosse journée, ça ne [lui] tentait pas d'aller à la maison, [il] passe la porte, [il] vient m'installer... C'est un moment de réconfort», explique Marie-Andrée Gagné, intervenante responsable à la Maison des jeunes de Chicoutimi.

«Je me sens comme chez moi, c'est ma deuxième maison, c'est très accueillant, les intervenants sont toujours là», affirme Thomas Boudreault. Ce dernier fréquente la maison des jeunes de son secteur depuis trois ans.

Chaque jour, Marie-Andrée constate l'impact qu'ont les Maisons des jeunes dans la vie des ados du quartier.

«C'est un endroit où ils se sentent importants... un endroit où tu peux retrouver des adultes significatifs, de pouvoir être ce que tu as envie d'être, ajoute-t-elle, où tu peux te vider la tête et te référer à tes intervenants si tu veux une problématique quelconque.»

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Selon la dernière enquête de l'Institut de la statistique du Québec, la proportion de jeunes qui se situent au niveau élevé de l'indice de détresse psychologique a presque doublé, passant de 21% en 2010 à 41% en 2024.

«Il faudrait être aveugle pour dire qu'on ne voit pas qu'il y a des problématiques, il y a une hausse au niveau de l'anxiété, le stress de performance... Le contexte actuel, le contexte politique, le contexte mondial, il y a des impacts directs chez les jeunes. En effet, si papa ou maman sont insécures, ne font pas nécessairement attention ou n'expliquent pas ce qu'ils rapportent, le jeune va arriver ici, il se demande ce qui va arriver par exemple si on devient un état américain... Ça rend les jeunes plus vulnérables en effet, donc en découle tous les problèmes de santé mentale qui peuvent s'associer à ça», indique Mme Gagné.

Le regroupement, qui représente près de 250 maisons des jeunes au Québec, dénonce les difficultés à obtenir du financement. Certains organismes sont même obligés de fermer pour l'été en raison du manque d'argent. «Dans les petits villages, si la Maison des jeunes ferme, les jeunes perdent un accès à beaucoup de choses», affirme-t-elle.

Voyez le reportage complet, ci-dessus.

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