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Assassinat de leur beau-père: deux sœurs déplorent le manque de suivi auprès des personnes ayant des troubles de santé mentale

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Agence QMI

2025-05-27T14:53:44Z
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Après l'assassinat de leur beau-père, deux sœurs réclament une réforme pour permettre aux policiers d'intervenir plus tôt auprès des personnes présentant des troubles de santé mentale.

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Patrick Synnott a été tué le 8 janvier dernier, au lendemain d’une «banale chicane» avec son voisin. Guy Durocher, 68 ans, a été accusé de meurtre au deuxième degré. Selon les proches de la victime, les deux hommes avaient autrefois été des amis, jusqu’à ce M. Durocher développe des troubles de santé mentale et qu’une dispute les éloigne. 

Le comportement du suspect s’est progressivement détérioré: il s’isolait de plus en plus et adoptait des comportements inquiétants. La situation était devenue si préoccupante que Patrick Synnott avait préféré annuler à plusieurs reprises les visites de sa fille, Amélie, 13 ans, par crainte pour sa sécurité.

Les demi-sœurs de la jeune fille dénoncent le manque d’intervention des autorités avant le meurtre. Malgré de nombreux signaux d'alarme, la police et le système de santé n'ont pas agi efficacement, estiment-elles.

«Quand on demande de l'aide, il n'y a pas vraiment de prévention qui est possible dans les lois que les policiers peuvent appliquer ou pas. Ils n'ont pas le droit d'intervenir s'il n'y a pas de danger en cours», a déclaré Emmanuelle Giannakopoulos, la demi-sœur d’Amélie, au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, mardi.

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«Même si on appelle, quand on dit il y a une telle situation, eux, ils se retrouvent comme peut-être dans l'envie d'intervenir, mais dans les faits, ils ne peuvent rien faire», poursuit-elle.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Vasiliki Giannakopoulos confirme elle aussi que les comportements instables du voisin étaient «connus», que ce soit par Patrick, sa famille, mais aussi par les autres voisins et même par Amélie qui avait peur d’aller chez son père. 

«Tout le monde le savait [...]. C’était très clair qu’il y avait des problématiques à ce niveau-là.»

Aujourd’hui, Amélie reçoit le soutien de sa famille, mais aussi de la part du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) et du personnel de l’école. Ses deux sœurs estiment toutefois «qu’à la base, on aurait eu plus de chance à faire de la prévention».

Appel à une réforme du système judiciaire 

Les proches de Patrick Synnott ont publié une pétition en ligne pour réclamer une réforme législative afin de mieux protéger le public et permettre aux policiers d'intervenir plus tôt dans des cas similaires.

Les deux sœurs veulent notamment un suivi psychologique obligatoire après toute hospitalisation pour troubles mentaux graves, une protection accrue du public, et même en cas de non-responsabilité criminelle.

«On ne veut pas que ça arrive à d'autres familles», a expliqué Emmanuelle Giannakopoulos.

Voyez l'entrevue complète à QUB ci-dessus.

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