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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Santé mentale: Carmant remet en question l’indicateur des listes d’attente

Photo d'archives, Stevens LeBlanc
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Patrick Bellerose | Bureau parlementaire

2023-04-27T17:24:25Z
2023-04-27T18:03:30Z
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Incapable de réduire les listes d’attente en raison d’une demande accrue pour des services en santé mentale, le ministre Lionel Carmant se questionne sur la pertinence de conserver cet indicateur.  

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Quelque 20 000 personnes patientent toujours pour un premier rendez-vous avec un professionnel en santé mentale. Ce nombre a peu bougé depuis le plus fort de la pandémie, malgré l’investissement de 100 millions$ en novembre 2020.  

Jeudi, le ministre responsable des Services a fait valoir que le réseau de la santé réussit pourtant à offrir plus de consultations que par le passé, sans effet significatif sur la liste d’attente.  

«Avant la pandémie, on voyait 700 000 patients par année pour des problèmes de santé mentale, là on est rendus à 900 000 par année, donc, une augmentation de 200 000», a souligné le ministre lors de l’étude des crédits à l’Assemblée nationale.  

Nouvelle approche

Lionel Carmant veut donc s’assurer que les personnes qui se présentent à l’urgence pour un enjeu de santé mentale repartent avec un rendez-vous. «Je veux qu’ils soient vus rapidement par une équipe en santé mentale. Et je veux qu’on s’assure qu’il y a un suivi. Donc, avec ce suivi-là, il n’y aura pas besoin d’avoir des demandes de consultations additionnelles.»  

Les urgences répondent à quelque 3 millions de demandes de consultations annuellement, souligne le ministre.  

«Donc, c’est comme ça qu’on va réussir à diminuer la demande et à diminuer la liste d’attente et s’assurer aussi de fermer les portes tournantes», a-t-il expliqué en réponse aux questions de la députée solidaire Christine Labrie. 

Le ministre Carmant affirme que la situation actuelle crée de la frustration sur le terrain. «Ils me disent : je travaille, je vois de plus en plus de patients puis on me dit que je ne suis pas efficace», a-t-il rapporté.  

«Donc, je pense que peut-être qu’on n’a pas un bon indicateur, effectivement. Mais je pense que l’important c’est qu’on continue à faire des efforts pour le plus de monde possible», a-t-il indiqué.  

L’idée n’est pas sans rappeler la sortie récente du ministre de l’Éducation Bernard Drainville et du premier ministre François Legault, qui proposaient de revoir le classement des écoles vétustes.  

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