Sam Hamad termine 3e et ne fait élire aucun conseiller

Sam Hamad a perdu son pari en se retrouvant loin, en troisième position, avec un maigre 13,7% des voix exprimées à la mairie de Québec. Dans les districts, son parti n’a fait élire aucun conseiller municipal.

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Visiblement déçu, le chef de Leadership Québec (LQ) s’est très brièvement adressé à ses partisans, réunis dans un restaurant de Vanier, un peu avant 22h.

«J’ai toujours aimé la ville de Québec. Mais s’il y a une chose que je retiendrai après les nombreuses rencontres avec les citoyennes et les citoyens durant cette campagne électorale, c’est que j’aime encore plus ma ville», a-t-il laissé tomber en demandant aux élus du prochain conseil municipal de «prendre bien soin de notre ville».

Se disant fier de son équipe, M. Hamad a félicité le vainqueur de la course à la mairie, Bruno Marchand, ainsi que les 21 élus du conseil municipal. Le chef de LQ a ensuite rapidement quitté les lieux après son allocution sans s’adresser aux médias.

Surprise et incrédulité

Alors que les premiers résultats donnaient une avance très confortable à M. Marchand, dès le début de la soirée, les sympathisants de LQ étaient incrédules de la tournure des événements.

Dans un mélange de tristesse et de colère contenue, les militants du jeune parti - lancé au cours des derniers mois par l’ancien ministre libéral Hamad - accusaient le coup.

«C’est une surprise. On écoute les gens de Québec qui parlent et qui nous disent ce qu’ils souhaitent», a laissé tomber Hugo Langlois, peu avant l’officialisation de sa défaite dans Vanier-Duberger. D’après lui, «si Québec fait le choix démocratique d’avancer avec un projet comme le projet de tramway, on va écouter les gens de Québec».

François Beaulé, candidat de LQ dans Saint-Rodrigue (Charlesbourg), a fini troisième dans son district. «La chicane [entre Leadership Québec et Respect Citoyens], ça a dérangé pas mal. Les gens semblent avoir décidé. M. Marchand n’avait pas grand-chose à faire», a-t-il lancé, fort dépité.

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Catherine Gagné, candidate dans le Plateau (Sainte-Foy), n’a pas dépassé les 15% dans son district. «Je suis vraiment très surprise. Ce que j’entendais sur le terrain, c’est que les gens voulaient du changement et étaient tannés de l’administration actuelle. Je suis un peu déçue des électeurs de Québec parce que ce n’est pas ce qu’on entendait. Je pense qu’il y avait trop de choix. On a dilué le vote», a-t-elle déclaré.

Le conseiller municipal sortant de la Chute-Montmorency-Seigneurial, Stevens Mélançon, a fini par perdre de justesse (près de 200 voix) contre une candidate de l’équipe du maire sortant.

Une campagne difficile

LQ a connu une campagne électorale difficile qui a notamment été marquée par diverses erreurs sur les réseaux sociaux.

Le parti dirigé par M. Hamad a dû remplacer son candidat dans Saint-Roch-Saint-Sauveur à la suite de ses propos controversés au sujet de l’itinérance.

Un autre candidat s’est retiré de la course dans le district de Montcalm-Saint-Sacrement en déplorant le «climat toxique» de la campagne électorale. Il n’a pas pu être remplacé par son parti, puisque le délai de mise en candidature était dépassé au moment de cet abandon.