Mairie de Québec: Sam Hamad n’est «pas contre» le tramway
Il précisera sa pensée dans environ deux semaines
Dominique Lelièvre
Le candidat à la mairie de Québec Sam Hamad a tenu à préciser jeudi qu’il n’est «pas contre» le tramway, tout en entretenant le flou sur son propre projet de mobilité qu’il entend dévoiler «avant les vacances».
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M. Hamad a dévoilé trois nouvelles candidatures, dont celle d’Émilie Robitaille dans Neufchâtel-Lebourgneuf. À la dernière élection, celle-ci portait plutôt les couleurs d’Équipe Marie-Josée Savard, une formation politique protramway.
«Je [ne] suis pas contre [le tramway]. C’est pas un bon projet pour le moment pour Québec», a lancé Sam Hamad, chef de Leadership Québec.
Est-ce à dire qu’il pourrait être bon dans le futur? «On verra. Aujourd’hui, ce n’est pas un bon projet pour la Ville de Québec et les banlieues», répond l’ancien ministre libéral.
«Vous allez comprendre»
D’ailleurs, il promet toujours d’y mettre «fin», pour le substituer à sa proposition qui sera «pour tout le monde, les banlieues».
Et ce, bien que plusieurs consortiums ont levé la main pour la réalisation de deux contrats importants du futur tramway.
«Je ne suis pas là pour défendre des consortiums et des intérêts privés. Je suis là pour défendre les citoyens, les paiements de taxe des citoyens, les services aux citoyens», soutient-il.
Il en a contre le projet «tel qu’il est structuré, tel qu’il est fait, tel qu’il est présenté», mais reconnaît néanmoins qu’«il y a de bonnes choses dans le Plan CITÉ», ce plan en trois phases de la Caisse de dépôt et placement Infra, dont la colonne vertébrale est un tramway.
Il donnera plus de détails sur sa vision dans «approximativement» deux semaines. «Vous allez comprendre», laisse-t-il planer.
Marchand réagit
Le maire Marchand n’a pas souhaité s’exprimer longuement sur cette position mitigée de Sam Hamad. Il a cependant indiqué qu’il avait du mal à la comprendre.
Questionné sur la position de M. Hamad d’abandonner le projet de tramway, dans le contexte où six consortiums viennent de se qualifier pour le réaliser, il a répondu: «ça démontre encore plus que c’est caduc, qu’on veut revenir en arrière.»
Selon le maire, affirmer comme le fait M. Hamad qu’un nouveau projet pourrait être fait en 4 ans, «ça se peut pas, c’est mentir à la population».
Un ex-conservateur avec Hamad
En plus de Mme Robitaille, une femme issue du milieu communautaire et associatif, Sam Hamad a recruté Donald Gagnon, un homme d’affaires dans le commerce de détail et la restauration, dans le district de Louis-XIV.
Ce dernier a été président du Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime, pendant quelques mois, en plus d’être défait sous la bannière conservatrice dans Vanier-Les Rivières à l’élection provinciale de 2022.
Finalement, Mégy Gagné, une entrepreneure associée dans une entreprise de financement privé et un bureau d’évaluation de crédit, tentera de se faire élire dans Val-Bélair avec l’équipe de M. Hamad.
Ceci porte à cinq le nombre de candidatures annoncées par Leadership Québec dans les districts électoraux. «On a besoin de gens qui sont à l’écoute [de la population]», a souligné M. Hamad.
– Avec la collaboration de Stéphanie Martin
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