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L'article provient de Bureau d'enquête

Salons de beauté en faillite: cet entrepreneur se lance à nouveau en affaires... au Delaware avec Beauty Right Back

Sa nouvelle entreprise s'appelle Beauty Right Back et donne accès à des salons à New York

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Photo portrait de Élizabeth Ménard

Élizabeth Ménard

2025-03-07T05:00:00Z
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L'homme d’affaires montréalais qui aurait attiré des investisseurs dans le retentissant échec des salons Soins Karismä tente actuellement de développer un concept quasi identique aux États-Unis qui fait déjà des mécontents.

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Quelques semaines après une faillite de près d’un million de dollars ayant laissé de petits investisseurs le bec dans l’eau, le cofondateur de Soins Karismä, Michel Cuero, a incorporé une nouvelle entreprise, cette fois-ci au Delaware. Cet État américain est reconnu pour son opacité financière.

Beauty Right Back (BRB), la nouvelle entreprise de Michel Cuero, donne accès à 11 salons de beauté situés à New York grâce à un abonnement mensuel de 99$ par mois. Le tout est promu sur les réseaux sociaux par une influenceuse du nom d’Odette Yang.

Capture d'écran de la page Instagram de Beauty Right Back
Capture d'écran de la page Instagram de Beauty Right Back

Sur sa page LinkedIn, Cuero décrit son concept ainsi:

«Notre marché basé sur les abonnements multiplie les revenus des propriétaires de salons de beauté par dix et coupe leurs coûts d’opération. Notre logiciel de service propulsé par l’intelligence artificielle offre des soins de beauté illimités aux femmes...»

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Pour ses anciens investisseurs, les similarités sont trop évidentes.

«Ce que je constate, c’est que le nom a été changé, mais c’est la même chose», mentionne une investisseuse qui a perdu 200 000$ dans Soins Karismä. Nous protégeons son identité parce qu’elle craint des conséquences sur sa réputation.

Le site web de Beauty Right Back.
Le site web de Beauty Right Back. Capture d'écran du site web Beauty Right Back

Sur la page Instagram de BRB, Michel Cuero se vante de ses succès passés, à l’époque de Soins Karismä.

«En janvier 2023, j’ai acheté mon premier salon. J’ai implémenté un modèle d’affaires par abonnement avec des soins de beauté illimités. Moins de six mois plus tard, nous faisions 1,5 million $», dit-il, sans mentionner ni la faillite de son entreprise ni le mécontentement des investisseurs qui ont tout perdu.

L’équipe de J.E s’est entretenue avec deux employés de BRB qui affirment ne pas avoir été payés, dont une à qui on avait aussi promis 4% des actions de l’entreprise.

«Le pire, c’est qu’il continue», lance Jimena Mazzuca qui a perdu 100 000$ dans Soins Karismä.

Capture d’écran J.E
Capture d’écran J.E

«Il change le nom et il continue. Personne ne le sait et y’a rien qui est fait», déplore-t-elle.

Odette Yang n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue et nous a bloqué l’accès à ses réseaux sociaux.

Joint au téléphone, Michel Cuero a accepté de rencontrer l’équipe de J.E, mais ne s’est finalement jamais présenté au rendez-vous. L'homme de 28 ans, qui s'appelle aussi Michel Angelo et Miguel Culma sur différentes plateformes en ligne, nous a ensuite bloqué l'accès à ses réseaux sociaux.

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