Salmonelle résistante aux antibiotiques: 72 Canadiens malades dans une éclosion causée par des salamis

Pas moins de 72 Canadiens ont été infectés par une souche de salmonelle résistante à plusieurs antibiotiques en Ontario, en Alberta et au Manitoba après avoir consommé un salami. Cette éclosion pourrait s’étendre à d’autres provinces. 

Les produits visés par le rappel sont des salamis de Gênes des marques Rea et Bona, doux et piquants, vendus dans des épiceries, des marchés spécialisés, des comptoirs de charcuterie, des boucheries, des restaurants et des cafés, a indiqué l’Agence de la santé publique du Canada par communiqué mardi.

«Ces produits peuvent avoir été utilisés dans des produits préparés comme des sandwichs ou vendus au comptoir de charcuterie», peut-on lire.

Jusqu’à présent, 57 cas ont été répertoriés en Alberta, 14 en Ontario et un au Manitoba entre la mi-avril et la mi-juin, mais «cette éclosion pourrait ne pas se limiter aux provinces ou aux territoires où des cas ont été signalés», a-t-elle précisé. Au total, 7 personnes ont dû être hospitalisées. 

Si la plupart des personnes qui tombent malades d'une infection à salmonelle se rétablissent complètement au bout de quelques jours et sans traitement, l’infection peut évoluer en maladie grave et provoquer de graves effets à long terme, a poursuivi l’Agence gouvernementale. 

Et dans ce cas-ci, la souche de salmonelle serait multirésistante, ce qui signifie qu’elle résisterait à plusieurs antibiotiques, dont la streptomycine, la kanamycine, l’ampicilline et le sulfisoxazole.

Ceux qui sont infectés par la salmonellose peuvent souffrir de frissons, de fièvre, de nausées, de diarrhées, de vomissements, de crampes abdominales et de maux de tête soudains dans les 6 à 72 heures suivant l’exposition. 

Ils peuvent également la transmettre à d’autres personnes «plusieurs jours, voire plusieurs semaines après avoir été infectés, même si elles ne présentent aucun symptôme», a ajouté la Santé publique. 

Si vous avez en votre possession l’un des produits concernés par le rappel, il faut à tout prix le jeter ou le rapporter au détaillant en évitant de le consommer, de le servir ou de le vendre, et obtenir des soins en cas de symptômes.