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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Entrevue avec Saku Koivu: dans l’ombre de son fils

L’ancien capitaine du Canadien est venu à Montréal la semaine dernière, à titre de simple touriste

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-07-08T19:30:00Z
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Saku Koivu est venu faire un tour à Montréal la semaine dernière, à titre de simple touriste. C’était à l’occasion du camp de perfectionnement du Canadien auquel son fils, Aatos, prenait part pour la première fois.

Des gens l’ont reconnu aux abords du Centre Bell. Il a acquiescé avec plaisir à leurs demandes d’autographe et de selfies. Mais il ne s’est annoncé nulle part, à l’exception des gens qui occupent son ancienne maison de L’Île-des-Sœurs.

Il s’est rendu à Brossard, où se tenait le camp pour les jeunes espoirs du Tricolore, tout en se faisant discret. Les journalistes n’ont pas eu la chance de le rencontrer.

Les choses se passent souvent comme ça avec les anciens joueurs de la Ligue nationale de hockey dont les rejetons essaient de suivre leurs traces. Ils ne veulent pas leur porter ombrage.

Koivu ne s’est toutefois pas prié pour parler quand je l’ai joint à son domicile de Turku, en Finlande. Il venait tout juste de rentrer de Montréal. Le vol vers Helsinki est d’une durée de sept heures. Puis, il faut ajouter trois autres heures pour se rendre à Turku.

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Une vraie expédition!

Saku m’a demandé s’il pouvait me rappeler le jour suivant.

Chose due, chose faite.

L’homme ne manque jamais à sa parole.

De l’émotion dans l’air

Son fils a raconté aux journalistes qui l’ont questionné à Brossard que le paternel a ressenti de fortes émotions lors de sa visite au Centre Bell.

«On a traversé tellement de choses pendant notre séjour à Montréal, raconte le paternel.

«Pendant une carrière, on ne s’arrête pas vraiment à ce qu’on fait sur la patinoire. On a tendance à mettre ça de côté parce que les matchs viennent vite.

«C’est toujours spécial de revenir à Montréal, particulièrement au Centre Bell. Ma fille [Ilona] n’avait que 4 ans et Aatos, 3 ans, quand j’ai quitté le Canadien pour aller poursuivre ma carrière en Californie [Anaheim].

«Il s’agissait de ma première visite en ville depuis la soirée des capitaines du Canadien, qui avait eu lieu en 2019. On a passé une semaine vraiment fantastique.»

Koivu devait revenir à Montréal lors de la Confrontation des 4 nations en février dernier, mais il a dû se désister à la dernière minute.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

La santé est bonne

Il était à quelques semaines de célébrer ses 21 ans lorsqu’il s’est présenté à son premier camp d’entraînement, en 1995.

Six ans plus tard, alors qu’il revenait de Finlande pour le début du camp, il était terrassé par les premiers symptômes d’un cancer fulgurant contre lequel il s’est battu avec la même force qui le caractérisait sur la glace.

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Son retour au jeu, le 9 avril 2002, dans ce qui s’appelait alors le Centre Molson, a fait l’histoire. Koivu a reçu, ce soir-là, le plus beau témoignage d’affection qu’un athlète peut recevoir.

L’ancien joueur de centre et capitaine a continué à jouer sans autre problème de santé jusqu’à l’âge de 39 ans. Il est encore en pleine forme aujourd’hui.

Hockey et construction

Koivu et sa famille ont effectué une autre visite qui leur a fait chaud au cœur lors de leur séjour à Montréal.

«On est retournés, avec l’assentiment des propriétaires actuels, dans la maison que l’on habitait à L’Île-des-Sœurs», mentionne-t-il.

«C’est fou comme le temps passe vite!» lance le héros finlandais, qui célébrera ses 51 ans le 23 novembre.

Pour ce qui est de son emploi du temps, Koivu fait partie du conseil d’administration du TPS de Turku. Il est aussi actionnaire d’une compagnie immobilière.

«Mon poste avec le club de hockey de ma ville ne demande pas une présence quotidienne, indique-t-il.

«Il y a 10 ans que je suis impliqué dans le milieu de la construction immobilière. C’est différent de tout ce que je connaissais.

«J’en apprends beaucoup, c’est intéressant.»

Son prochain séjour à Montréal pourrait arriver plus vite. Surtout si son garçon se retrouve avec le Rocket de Laval dans deux ans.

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