Saison des croisières à Québec: les commerçants contents de l’achalandage


Diane Tremblay
Le repositionnement cyclique de l’industrie des croisières à Québec s’est fait sentir même si, de façon générale, les commerçants sont contents de l’achalandage qui a été généré.
L’Insignia et le Nautica viendront clore mardi la saison des croisières à Québec. Bien que le bilan officiel des autorités du Port sera connu plus tard, les commerçants, de leur côté, sont plutôt satisfaits.
«Je dirais que c’était égal à l’an dernier. C’est une clientèle qui est importante pour nous. On a besoin de ça pour prolonger la saison», a mentionné Mona Nicolas, employée à La Boutik Art Denis Nicolas du quartier Petit Champlain, qui se spécialise dans la vente de sculptures et de bijoux fabriqués à partir de la pierre d’onyx provenant des grèves de la Gaspésie.

«Les gens sont à la recherche de produits qui viennent expressément du Québec parce qu’ils veulent ramener quelque chose de là où ils sont passés et il y a pas mal de choix ici», a ajouté pour sa part Lou Lagueux, employé de La Nougaterie.
M. Lagueux n’est pas en mesure de comparer avec l’année dernière puisqu’il ne travaillait pas là. Par contre, il peut témoigner de l’achalandage qui prévalait les jours où il y avait des navires accostés au port.
«On sentait bien quand les bateaux arrivaient et repartaient. On voyait la différence», a-t-il poursuivi.

Selon les prévisions, 145 000 croisiéristes étaient attendus cette année à Québec, contrairement à 154 288 en 2023. La raison évoquée par le Port, lors du lancement de la saison, pour expliquer cette baisse est le repositionnement cyclique des compagnies de croisière qui modifient leurs itinéraires pour garder leur clientèle. Le PDG du Port, Mario Girard, n’était pas inquiet étant donné la cote de popularité de Québec auprès des compagnies qui reviennent nous visiter.
Avis partagés
Certains avis chez les commerçants restent quand même partagés par rapport aux retombées économiques.
«Les gens qui sont en croisière ont tout inclus sur le bateau, alors à 16h30, ils partent, car c’est le temps d’aller se changer pour le souper qui est offert à bord. Je me questionne concernant les retombées. Cependant, oui, ça amène de l’achalandage», a poursuivi Dorothée Couture, artiste, dont les œuvres sont présentées à la Galerie Chez l’Artiste.
«C’est peut-être moi, mais je trouve qu’il y avait moins de touristes cette année», a partagé Caro Gaudin, copropriétaire de la boutique ID Québec.
Toutefois, au niveau du chiffre d’affaires, «c’est pas mal semblable à l’an passé», a-t-elle ajouté.
Selon elle, et comme plusieurs autres l’affirment aussi, les croisiéristes représentent une manne importante pour l’activité touriste.
«Sans bateau de croisière, septembre et octobre seraient difficiles. Ce sont les bateaux qui nous font vivre, même s’il y a encore des touristes durant cette période de l’année», a dit Mme Gaudin.
Avec le départ des derniers bateaux de croisières, les prochaines semaines s’annoncent plus tranquilles pour les commerçants du Vieux-Québec. Le Marché de Noël allemand commencera ses activités le 21 novembre prochain.
Quelques données sur les croisières
- 2024: 145 000 (le nombre exact sera dévoilé lors du bilan)
- 2023: 154 288
- 2022: 133 000
- Nombre d’escales en 2024: 118 contre 131 l’an dernier.
- Le nombre d’opérations d’embarquement et de débarquement: 28 contre 33
- Neuf navires ont effectué un voyage inaugural contre 11 en 2023.
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