Sainte-Justine craint une hausse de cas chez les enfants

Les médecins du CHU Sainte-Justine craignent une apparition grandissante des cas de COVID-19 chez les enfants avec la rentrée scolaire et le retour en garderie. 

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Présentement, le centre hospitalier a une moyenne d’environ 250 patients par jour aux urgences, allant parfois jusqu’à 300, une hausse par rapport aux chiffres habituels, explique le Dr Antonio D’Angelo, chef des urgences du CHU Sainte-Justine. 

La plupart des patients sont atteints de virus respiratoires qui n’ont rien à voir avec la COVID. Toutefois, il arrive que des enfants soient atteints du virus.

«On a des cas. On a même un cas qui est aux soins intensifs, donc il y a quand même des cas de COVID. Il faut faire attention», explique le médecin. 

«J'encourage les parents qui ont des jeunes enfants à la maison: la meilleure façon de se protéger, de protéger l'entourage, c'est de se faire vacciner», ajoute la Dre Fatima Kakkar, pédiatre infectiologue au CHU Sainte-Justine. 

Malgré tout, plusieurs parents hésitent toujours à faire vacciner leurs enfants, comme cette mère d’un bébé de cinq mois, qui préfère rester chez elle. 

«J’ai trop entendu d’histoire de complications. Pas tout de suite le vaccin», explique-t-elle. 

Pour essayer de prévenir le pire, le ministère de la Santé devrait mettre en place, dès la semaine prochaine, des cliniques pédiatriques désignées. Les détails seront connus prochainement. 

«C'est des cliniques qui vont être disponibles pour la clientèle qui n'a pas de médecin de famille», résume le Dr D’Angelo. 

Cependant, plusieurs parents ne savent toujours pas où donner de la tête, les cliniques où opère leur médecin de famille étant débordées. 

Ils se voient donc dans l’obligation d’engorger les urgences. 

«Notre médecin de famille, elle est déjà trop chargée. Elle est très gentille, mais elle n'est pas disponible. Des fois, on attend deux semaines, trois semaines. Les parents sont frustrés. Le système n'est pas bien fait», souligne une mère de famille. 

Les prochaines semaines s’annoncent donc mouvementées pour le centre hospitalier.