Saint-Jean-sur-Richelieu: qui s’en est pris à ce comptable sans histoire?

Qui aurait pu s’en prendre à un comptable en apparence sans histoire? C’est la question qui était sur toutes les lèvres, mercredi, dans le voisinage de l’homme connu pour sa discrétion.

Tôt le matin du 11 octobre, le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu a d’abord été informé que Michel Noël avait disparu.

Les policiers se sont rapidement tournés vers le public dans l’espoir de recueillir des indices.

L’affaire a toutefois pris une tournure plus inquiétante quand l’unité des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec (SQ), qui se penche entre autres sur les meurtres et les enlèvements, a pris le relais de l’enquête.

La police provinciale soupçonne que l’homme de 68 ans a été victime d’un crime.

C’est que d’après nos informations, tout indique qu’une altercation avait éclaté dans sa maison de la rue des Sternes.

Du sang et des effets personnels délaissés par M. Noël ont été retrouvés par les limiers.

Présence suspecte

De curieux déplacements autour du lieu du crime auraient été par ailleurs captés par les caméras de surveillance d’autres maisons jeudi.

Deux camions suspects se seraient stationnés dans l’entrée de la résidence de Michel Noël, a-t-on appris.

Ce n’est que plusieurs heures plus tard que le fils de M. Noël, qui habiterait aussi l’endroit, a pris connaissance de l’absence de la victime.

Un important déploiement policier a ensuite pris d’assaut ce secteur huppé de Saint-Jean-sur-Richelieu, où règne habituellement un grand calme.

Pas connu des policiers

À ce stade-ci, on ignore ce qui pourrait avoir mené à la disparition du sexagénaire.

Les enquêteurs avancent, pour le moment, qu’il n’est pas connu des services policiers et qu’il n’aurait pas de lien avec le crime organisé.

Il pourrait s’agir d’un crime d’opportunité, a-t-on appris.

Le suspense est tel qu’aucun des voisins rencontrés par Le Journal mercredi n’a voulu s’identifier publiquement, craignant des représailles.

Michel Noël est peu connu de son quartier, car il y serait établi depuis peu.

Le voisinage le voit rarement autour de sa résidence, sinon pour entretenir son terrain.

«C’était des bonjours par pur respect. C’était un homme qui était très très discret, illustre une femme. On le voyait arranger ses pissenlits et laver sa voiture. Jamais de visite, jamais rien de tout ça.»

Le disparu, un comptable, travaille chez Raymond Chabot Grant Thornton depuis 1989, rapporte-t-on sur le site de l’entreprise.

«Michel Noël aime aider les gens et est toujours à l’écoute de leurs besoins. Il met son réseau et sa rigueur au service des clients», lit-on.

– Avec Maxime Deland, Agence QMI