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L'article provient de TVA Nouvelles

La situation est toujours précaire à l’hôpital de Roberval

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Catherine Boucher | TVA Nouvelles

2022-09-28T23:29:05Z
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La situation à l’hôpital de Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, est toujours précaire, alors que les départs de personnel sont toujours plus nombreux que les recrutements.

Il y a un an, les lettres de démissions s'accumulaient sur le bureau des gestionnaires de l'hôpital de Roberval et une vague de départs frappait le personnel hospitalier.

Bien que les départs du personnel infirmier semblent moins nombreux que l’année dernière, ils sont encore trop fréquents selon le Syndicat des professionnelles en soins du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«On a plus de départs encore que de nouveau personnel qui entre, on a encore des retraites qui sont parties. On a eu encore une démission dernièrement. C'est redevenu un peu plus stable mais encore là, c'est très précaire», a constaté Bianca Morin Tremblay, vice-présidente régionale pour la Fédération Interprofessionnelle du Québec.

Et les conditions de travail ne sont toujours pas à la hauteur des attentes. «Il y a moins de temps supplémentaire, peut-être, mais ils n'ont quand même pas de congés. Ils n'ont pas de belles conditions», a admis Mme Morin Tremblay.

Ce qui n'aide pas au recrutement ni au maintien du personnel dans les hôpitaux de Dolbeau-Mistassini et de Roberval. «Depuis le CIUSSS, on a plus de difficultés parce que ces gens-là quittent pour d'autres installations qui sont plus centrales. Pour être capable juste de suffire à la tâche, je me dis qu'en bas d'une cinquantaine... Je vous donne un chiffre comme ça, je n'ai pas les données exactes mais clairement qu'on a un besoin minimum de ça, si ce n'est plus», a-elle admis.

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Bris de services

Les services dans le haut du lac sont encore affectés et la gériatrie active est fermée depuis plus d'un an. En chirurgie, seulement huit lits sur seize sont disponibles la fin de semaine par manque de personnel. Le département de santé mentale infantile (SMI), qui fonctionne à effectif réduit, se vide à vue d'œil. Sans compter le centre local de services communautaires (CLSC) de Saint-Félicien, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où les services généraux sont fermés depuis plus d’un an.

«Présentement, en SMI, j'en ai plein qui quittent pour des nouveaux postes. Je n'ai pas l'étendue des découvertures possibles mais dans les prochaines semaines, ça va devenir assez critique merci», appréhende la vice-présidente régionale de la FIQ.

Quoi faire?

Pour le syndicat, la solution passe par une gestion de proximité. Un administrateur du CIUSSS devait travailler sur ce dossier mais il a pris sa retraite.

«On s'enlignait vers ça, vers la gestion de proximité, ramener un projet avec nos gestionnaires. La 6e vague a eu lieu, on a donc annulé notre rencontre et ensuite M. Lavoie est parti à la retraite. Tout ça est tombé entre deux eaux. À Roberval on attirait des jeunes. On avait des gens de Jonquière qui venaient travailler chez nous à cause des conditions, à cause de l'ambiance de travail. On avait des beaux projets; je pense que ça va être une urgence qu'on revienne à cette gestion de proximité», a expliqué.

Un comité a été mis en place cet été et des discussions devraient avoir lieu pour reprendre le projet.

«Il y a une ouverture au niveau de l'employeur de le faire mais je pense qu'en plus d'une ouverture, il doit y avoir une urgence de le faire. Ça n'attirera peut-être pas tout de suite d'autres infirmières, mais du moins arrêter l'hémorragie des gens qui veulent quitter», a mentionné Bianca Morin Tremblay.

De leur côté, les autorités de la santé assurent que des initiatives sont toujours en place dans le but de recruter de nouvelles ressources. Le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean tient à souligner la résilience de l’ensemble de ses employés et assure poursuivre ses efforts pour redorer les conditions de travail afin de garder le personnel en place.

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