Saguenay : Des employés de STAS en Russie
Jean Houle | TVA Nouvelles
Quatre employés de l'équipementier saguenéen STAS travaillent actuellement en Sibérie , et bien qu’ils ne soient pas en danger pour le moment, la firme surveille de près ce qui se passe en Russie.
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La compagnie STAS établie à Saguenay, a mandaté quatre employés pour compléter une série de contrats avec l'aluminerie Rusal.
Comme ils se trouvent à 5000 kilomètres de l'Ukraine, leur sécurité n'est pas menacée pour l'instant. Mais le manque de ressources monétaires pourrait être nuisible et compliquer la réalisation du contrat.
Les employés du Saguenay se relaient pour superviser le chantier. Le dernier quatuor a débarqué en Sibérie il y a deux mois.
«On leur a parlé ce matin et tout va bien!», a expliqué la directrice générale de STAS Hélène Deschênes. «Leur sécurité n'est pas menacée pour l'instant, mais on va leur reparler [samedi] matin. Pour l'instant, ils demeurent en Sibérie.»
Les gels bancaires affectent toutefois les liquidités de ces travailleurs. Les appartements sont prépayés, mais il peut y avoir quelques dépenses courantes.
«Ils peuvent encore se servir de leur carte de crédit, mais ils ne peuvent pas retirer de l'argent», a précisé la dirigeante.
Rapatrier ces travailleurs d'urgence pourrait également poser un autre défi.
«Il faudra trouver des routes aériennes loin de la zone de combat», a dit Mme Deschênes.
STAS subit elle-même les contrecoups financiers du conflit et des représailles du Canada envers la Russie.
«C'est une somme de 8 à 10 millions de dollars qui est à découvert», a évalué la directrice générale.
Rusal rembourse les travaux par des versements périodiques. Et STAS doit encore livrer de la marchandise d'ici la fin du contrat, en septembre.
«Les transactions sont gelées, même si nous sommes payés en euros. Nous allons retenir nos livraisons qui étaient prévues prochainement, de sorte que nous ne serons pas payés pour l'assemblage que nous avons déjà réalisé ici en usine», a expliqué Mme Deschênes
STAS entretient des liens d'affaires avec l'aluminerie russe depuis 20 ans. Les deux entreprises envisageaient d'autres collaborations, mais les événements pourraient bien interrompre leur relation.