Saga des chevreuils: Longueuil devra (encore) attendre pour l’abattage des cerfs
TVA Nouvelles
La Ville de Longueuil devra finalement, une fois de plus, reporter l’abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand.
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La Cour d’appel du Québec a décidé, mardi, d’entendre les requêtes de l’avocate Anne-France Goldwater, de la Société canadienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux et de l’organisme Sauvetage Animal Rescue, qui réclamaient un sursis pour les cerfs.
L’appel des organismes militants pour empêcher l’abattage des cerfs sera entendu le 25 novembre prochain. D’ici là, la Ville ne pourra pas organiser la chasse à l’arbalète qu’elle espérait au parc Michel-Chartrand, dans le but de réduire le cheptel de cerfs qui y ont élu domicile.
«Sans me prononcer sur les chances de succès de l’appel, je suis d’avis que la situation est exceptionnelle et que le meilleur intérêt de la justice requiert que la permission d’appeler soit accordée», a fait valoir le juge Stephen W. Hamilton dans sa décision rendue mardi.
La Cour supérieure du Québec avait statué, au début du mois, que la Ville pouvait aller de l’avant avec une chasse à l’arbalète contrôlée. Après avoir pesé le pour et le contre, le tribunal avait estimé que d’empêcher la chasse causerait un préjudice trop important pour la Ville, qui espère rétablir l’équilibre écologique du parc Michel-Chartrand.
Les opposants à la chasse, eux, font valoir que d’aller de l’avant avec l’abattage des cerfs causera un préjudice irréparable. Ils réclament qu’une ordonnance de sauvegarde soit émise pour protéger les animaux, en attendant qu’un débat de fond soit entendu devant la cour.
Lors de sa demande d’appel, M. Goldwater a notamment fait valoir qu’à son avis, les cerfs, puisqu’ils ont été domestiqués par les citoyens environnants du parc, sont protégés par la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal qui vise à protéger les animaux domestiques comme les chats ou les chiens.
La Ville, de son côté, juge que les cerfs sont couverts par la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune, qui prévoit qu’il est légal de chasser des chevreuils.