Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

SAAQclic et cie: du mirage à la débâcle

Photo d'archives, Agence QMI
Partager
Photo portrait de Nathalie Elgrably

Nathalie Elgrably

2025-05-29T19:30:00Z
Partager

L’État nous promet toujours monts et merveilles.

Il promet de soigner nos malades, d’instruire nos enfants, d’entretenir nos routes, et même de «sauver la planète». Et il s’engage toujours à agir vite et bien.

Or, plus on lui confie de responsabilités, plus il démontre son inaptitude systémique à les assumer. Tout ce que l’État québécois touche, il le transforme en chaos, en retard, en pénurie, voire en débâcle historique.

Naufrage

SAAQclic devait être un modèle d’innovation numérique. Il n’aura été qu’un ruineux naufrage numérique qui brille par son improvisation et sa désorganisation.

Un tel cafouillage aurait dû conduire à des congédiements immédiats, à des excuses et à des indemnisations. Ici, il a surtout mené à des points de presse triomphalistes vantant le retour à une normalité qui n’aurait jamais dû être compromise.

Mais ce fiasco n’est pas une anomalie. C’est un symptôme!

Car, soyons réalistes, l’État n’échoue pas uniquement à renouveler les permis de conduire. Il affirme être capable de tout, mais s’enlise partout. Les urgences sont bondées, les écoles sont délabrées, et les routes sont en ruines.

Et pour comble, collectionner les échecs ne l’empêche pas de se prendre pour un grand stratège industriel. Il investit à coups de milliards dans la filière batterie et accumule les déconvenues avec une constance désarmante.

Pendant ce temps, les contribuables doivent endurer les conséquences bien réelles d’un État qui finance l’utopie tout en échouant dans l’ordinaire.

On nous vend le mirage d’un État bâtisseur, omnipotent, visionnaire. Or, cet État visionnaire ne voit rien. Il fonce à l’aveuglette, il dépense sans retenue, il échoue lamentablement, et il recommence avec la conviction de réussir!

Rôle

Il faut donc cesser de voir en l’État un remède universel. Il faut plutôt redéfinir son rôle et remettre au centre de nos priorités la rigueur, l’imputabilité et le bon sens.

Faire autrement, c’est se condamner à revivre perpétuellement les mêmes fiascos.

Publicité
Publicité