Sa fille disparue depuis plus d’un an sans laisser de trace: il veut des réponses

En quête de réponses sur la mystérieuse disparition de sa fille survenue il y a plus d’un an, un père de famille est retourné jeudi à l’endroit où elle a été vue pour la dernière fois, incapable d’envisager son décès sans avoir pu obtenir les réponses souhaitées.

Laurie Desbiens est disparue en mai 2024 alors qu’elle marchait sur un chemin forestier au nord de Dolbeau-Mistassini.

Juste avant, elle était en compagnie d’un ami, mais Laurie s’est séparée de lui à son insu, alors qu’il avait quitté le véhicule dans lequel ils se trouvaient.

Quatre chasseurs ont indiqué l’avoir aperçue, seule, ne semblant pas en difficulté.

Équipée d’une bouteille d’eau et d’un contenant avec des spirales antimoustiques, Laurie a disparu sans laisser aucune trace.

«Je suis retournée où Laurie a été vue la dernière fois, devant sa pancarte et les toutous. J’étais à genoux et en larmes pour dire à ma fille que j’étais impuissant de pouvoir retrouver son corps et savoir ce qui s’est passé. J’ai de la misère à croire que c’est accidentel», indique son père, Luc Desbiens.

Malgré des recherches intensives, les enquêteurs de la Sûreté du Québec n’ont trouvé aucune piste et ont dû mettre fin à celles-ci.

Le père ayant fait ses propres opérations de recherches a dû se résigner à arrêter, se retrouvant également devant rien.

«Une personne ne peut pas disparaître comme ça, sans laisser de trace, observe-t-il. Les enquêteurs semblent privilégier la thèse accidentelle et qu’elle serait probablement dans la rivière Mistassini.»

«On n’a rien»

Mais le père estime qu’il y aurait eu des indices quelque part. Il aurait souhaité que le plan d’eau soit exploré, en vain.

«On n’a pas de preuve qu’elle est là. Est-ce qu’elle s’est fait enlever? S’est-il passé quelque chose? On ne sait pas, on n’a rien», poursuit M. Desbiens.

Le secteur de sa disparition est fréquenté par des gens qui possèdent des chalets, par des kayakistes et des chasseurs, lors de la saison.

«S’il y avait eu de quoi, ils l’auraient trouvée, il y aurait eu un indice, un morceau de vêtement», fait-il valoir.

Même son de cloche si elle avait été attaquée par un animal sauvage.

«Il y aurait eu des traces de lutte», insiste-t-il.

Le père de Laurie se dit que la saison de la chasse, qui commencera bientôt, apportera peut-être des réponses.

«Si les chasseurs peuvent être plus aux aguets, je serais bien content», laisse-t-il tomber.

Aucune transaction

Le compte bancaire de Laurie est surveillé, mais aucune transaction n’a eu lieu depuis sa disparition.

Et la situation est la même pour les prescriptions de médicaments qu’elle prenait pour traiter de l’épilepsie, la pharmacie n’a pas de nouvelles.

Devant autant de mystère, M. Desbiens n’arrive pas à se faire une idée.

«Je ne peux pas dire que c’est absolument accidentel, comme je ne peux pas dire que c’est vraiment criminel. On est à un point mort, exprime-t-il. Si quelqu’un sait quelque chose, il doit le dire.»