Rumeurs sur la pilule hormonale: «Il ne faut pas aller vers le recul des droits de la femme à la contraception», prévient une médecin

Une médecin de famille estime qu’il faut se méfier des rumeurs dans les réseaux sociaux concernant la pilule contraceptive, puisqu’elles pourraient nuire aux droits de la femme à la contraception.

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Des influenceuses ont déclaré dans les réseaux sociaux que la contraception hormonale serait aussi dangereuse que la cigarette et l’alcool. Bien que la pilule soit classée comme cancérigène groupe 1 par l’Organisation mondiale de la Santé, au même niveau que le tabac et l’alcool, le risque n’est toutefois pas le même.

«On a gonflé des statistiques qui sont modestes, puis on les a prises comme étant une vérité absolue, alors que c’est beaucoup plus nuancé dans les faits», a indiqué la D^re Marie-Pier Villemure, en entrevue à LCN samedi.

Les propos de l’influenceuse peuvent être risqués, selon elle.

«C’est dangereux, parce qu’il ne faut pas aller vers le recul des droits de la femme à la contraception», a-t-elle souligné. «Ce n’est quand même pas si loin dans l’histoire où les femmes ont eu le droit à une contraception, à avoir un certain contrôle sur leur santé sexuelle et contraceptive.»

Il est vrai que cette contraception hormonale pose un risque réel de cancer, surtout ceux du sein et du foie à cause des hormones.

Elle peut toutefois avoir un effet bénéfique sur d’autres cancers.

«La pilule contraceptive est souvent reconnue comme étant un facteur protecteur d’autres cancers, notamment le cancer de l’ovaire et le cancer de l’utérus», a expliqué la médecin de famille. «Donc, il ne faut pas tout démoniser, [tout] mettre dans la même boîte.»

Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.