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L'article provient de TVA Sports
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Rublev persiste et signe

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-02-26T04:03:29Z
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Pour la deuxième fois en autant de jours, le joueur de tennis russe Andrey Rublev y est allé d’un appel à la paix à la fin de son match à Dubaï, vendredi, cette fois en signant la lentille d’une caméra des mots «No war please» (pas de guerre, svp).

Au tennis, les joueurs ont cette tradition d’autographier la lentille d’une caméra après une victoire. Mais aujourd'hui, Rublev a préféré troquer la dédicace pour un autre message de paix, lui qui s’était déjà dit en défaveur de l’invasion de l’Ukraine par sa partie la veille.

«Vous vous rendez compte à quel point c’est important d’avoir la paix dans le monde, de se respecter quoiqu’il arrive, d’être unis», avait-il déclaré, quelques heures après que les troupes russes eurent commencé à bombarder l’Ukraine.

Rublev, septième joueur au monde, n’est pas l’unique Russe à s’être dit troublé par les attaques de son pays. En action à Acapulco, le futur numéro 1 Daniil Medvedev a reconnu s’être réveillé «avec beaucoup d’émotions» jeudi et a affirmé que «le tennis n’est pas si important en ce moment».

Son adversaire en demi-finale au Mexique, l’Espagnol Rafael Nadal, a pour sa part déploré en conférence de presse «qu’il y ait encore des guerres» aujourd’hui, qualifiant les offensives russes de «sombre nouvelle».

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«Je ne veux pas parler des coupables ou du problème. [...] J’espère que cela se terminera dès que possible. La seule chose que je souhaite, c’est qu’il y ait le moins d’affectés possible, le moins de pertes possible», a commenté le récent vainqueur des Internationaux d’Australie.

Deux nuits dans un stationnement

Mais pendant que Rublev, Medvedev et Nadal s’échinent sur les terrains, la joueuse de tennis ukrainienne Dayana Yastremska a vécu des heures beaucoup plus tragiques, aujourd'hui.

Elle avait d’abord choisi de rester à Odessa, en Ukraine, afin d’être près de ses parents, «malgré la douleur et la peur».

Ces derniers l’ont toutefois convaincue de quitter son pays sur un bateau en compagnie de sa sœur, a-t-elle expliqué sur son compte Instagram, publiant des photos et des vidéos de leurs au revoir déchirants.

«Après avoir passé deux nuits dans un stationnement sous-terrain, mes parents ont pris la décision de nous faire partir de l’Ukraine ma petite sœur et moi», a expliqué la 120e mondiale sur ses réseaux sociaux.

«Maman et papa, on vous aime très fort. Prenez soin de vous. Je t’aime, mon pays. Prenez soin de vous, les Ukrainiens», a ajouté l’athlète de 21 ans.

Yastremska jouera à Lyon, en France, à compter de lundi.

Des athlètes en détresse

La détresse de Yastremska s’ajoute à celle de plusieurs autres athlètes ukrainiens dont les proches sont demeurés dans leur pays natal.

Le gardien de but ukrainien du Real Madrid, Andriy Lunin est «inquiet en raison de la présence de ses proches à Kiev, dont sa mère et ses amis», a déclaré aujourd'hui l’entraîneur-chef Carlos Ancelotti.

«Il est clair qu’il n’a pas l’esprit qu’il avait avant, il est inquiet parce qu’il a des gens proches de lui à Kiev. C’est normal qu’il soit inquiet», a poursuivi Ancelotti au sujet de son joueur de soccer de 23 ans.

Il a ajouté que l’entraînement aidait son jeune gardien à se changer les idées.

«Mon grand-père a vécu la Première Guerre mondiale, mon père a vécu la Seconde, et on m’a dit beaucoup de choses. C’est une horreur, point final», a conclu Ancelotti.

– Avec l’AFP

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