RTC: des hausses de tarifs de 3% en moyenne
Une résolution sur l’électrification des transports a également été adoptée


Taïeb Moalla
Dans un contexte de reprise graduelle de l’achalandage, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) augmentera, cette année, ses tarifs de 3% en moyenne.
Le CA du RTC, réuni mercredi soir à l’hôtel de ville de Sainte-Foy, a entériné la nouvelle grille tarifaire qui sera en vigueur à partir du 1er juillet.
Cette hausse moyenne de 3% est identique à celle enregistrée de l’an dernier.
«Ces ajustements visent à soutenir la croissance continue de l’achalandage tout en assurant une offre tarifaire juste et adaptée aux besoins des usagers», peut-on lire dans un communiqué de presse du RTC.
Entre hausses et gel
Concrètement, le paiement en argent comptant passera de 3,75$ à 4$. Un billet pour un passage unique coûtera 3,70$ au lieu de 3,50$.
Pour l’abonnement mensuel général, le coût sera de 99,50$ contre 97,25$ en ce moment.
Le populaire lot de 20 billets, valide en tout temps, sera vendu à 65$, soit 2$ de plus qu’actuellement.
Du côté du laissez-passer mensuel métropolitain, qui est également valide dans les bus de Lévis, le coût de 105$ sera gelé grâce au soutien du Secrétariat à la Capitale-Nationale.
Idem pour les tarifs destinés aux personnes à faible revenu qui seront gelés.
Selon Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, «il est essentiel d’offrir des titres qui répondent aux besoins tout en assurant une gestion rigoureuse des finances et des ressources. L’ajustement tarifaire proposé nous permet ainsi de maintenir l’équilibre entre attractivité et pérennité financière».
Résolution sur l’électrification
D’autre part, au cours de la même réunion, le CA du RTC a adopté une résolution dans laquelle il a demandé «une réforme immédiate de la stratégie gouvernementale en matière d’électrification du transport collectif».
Sans surprise, le RTC y prie le gouvernement Legault de lui permettre de poursuivre le chantier du projet de garage Newton qui a récemment été mis à l’arrêt.
C’est qu’il s’agit d’une «infrastructure essentielle pour permettre d’assurer le maintien et le développement de l’offre de service en plus d’assurer l’intégration des premiers autobus électriques», lit-on.
L’autre exigence est celle de réviser les cibles gouvernementales en matière d’électrification des autobus.
Ces cibles ont été jugées «irréalistes» dans une récente sortie groupée des sociétés de transport à travers le Québec.
«Il est temps que la stratégie gouvernementale en matière d’électrification tienne compte des réalités des sociétés de transport en commun, qui ont besoin de leviers concrets pour agir maintenant», a ajouté Mme Mercier Larouche.
Depuis près d’un mois, le RTC demande une rencontre urgente avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, pour discuter de cet enjeu.
Coupure de service en été
D’autre part, on a appris – grâce à une intervention de leaders syndicaux lors du CA – qu’il y aura une coupure de services, cet été, au RTC.
Une baisse de 6% des départs de bus sera enregistrée à l’été 2025 par rapport à l’été 2024.
Cette baisse s’explique par l’importante pénurie de chauffeurs qui oblige le RTC à multiplier ses campagnes de recrutement ici et même à l’étranger.
D’ici la fin de l’année 2025, une cohorte d’une dizaine de chauffeurs belges arrivera d’ailleurs à Québec.
Leur venue est consécutive à la première campagne de recrutement international réalisée par le RTC.
La formation de ces chauffeurs sera payée par le RTC et les nouveaux employés auront le droit à de multiples incitatifs lors de leur embauche.
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