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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Rouge et Or: un receveur avec très peu d’expérience au football provoque des feux d’artifice en raison de ses qualités athlétiques

Photo courtoisie, Frédéric Behrer/Rouge et Or
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2023-10-05T22:10:49Z
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Le Rouge et Or de l’Université Laval a-t-il réussi un vol en plein jour en recrutant le receveur et retourneur Guillaume Cauchon, qui n’avait disputé qu’une partie en trois ans dans les rangs collégiaux ?

Ennuyé par les blessures, la maladie et la COVID-19, qui a forcé l’annulation de la saison 2020, Cauchon a disputé une seule partie avec le CNDF. Glen Constantin a donné du crédit à ses adjoints Justin Éthier et Guillaume Rioux pour leur flair et il assure que le Rouge et Or n’a pas lancé les dés en l’air lorsqu’il a recruté le receveur de 5 pi et 11 po et 190 livres.

« Parce que le CNDF est dans notre cour, Justin et Guillaume ont vu plusieurs de leurs pratiques et ils ont été impressionnés par ses qualités athlétiques », a souligné l’entraîneur-chef du Rouge et Or pour expliquer la décision des champions de la Coupe Vanier de miser sur Cauchon. « S’il avait évolué dans un programme à l’extérieur de Québec, on l’aurait raté, mais c’est plus facile de dénicher un joueur dans notre cour. »

Dans la victoire de 46-14 samedi dernier à McGill, Cauchon a réussi le deuxième plus long retour de le l’histoire du Rouge et Or et le quatrième plus long du RSEQ. Il a ramené un botté de dégagement sur une distance de 100 verges pour inscrire un touché.

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Le record de 115 verges appartient à Daniel Fleury, qui avait réussi l’exploit en 1998 face aux Ravens de Carleton. Fleury a toutefois précisé qu’il s’agissait d’un retour sur un placement raté des Ravens contrairement à ce qui est indiqué dans le livre des records du RSEQ, qui parle d’un retour de dégagement.

« C’est excitant de réussir un tel retour, mais je ne pensais pas réussir un touché sur le coup puisque j’ai ramassé le ballon au sol, a raconté Cauchon. Il s’est créé une brèche et j’ai explosé dans le trou tout en profitant de quelques bons blocs. C’est le fait saillant de ma carrière jusqu’à présent, mais il va y avoir d’autres gros jeux. »

Aucun doute sur son potentiel

Laissé de côté pendant toute la saison 2022, Cauchon a connu un bon camp d’entraînement et obtenu un poste dans l’alignement de 52 joueurs. « Je me suis posé des questions l’an dernier parce que je n’étais pas habillé, mais je n’ai jamais douté que mon temps viendrait, a-t-il déclaré. Je savais que je serais capable de mériter ma place à un moment donné. L’an dernier, on misait sur un groupe de receveurs expérimenté et je n’avais pas ma place. »

Athlète multisport

Depuis ses années à l’école primaire, Cauchon a pratiqué plusieurs sports. « J’ai fait du patinage de vitesse courte piste, ce qui explique mon explosion dans le bas du corps et m’aide au football, a-t-il raconté. Pendant mes cinq années au Séminaire Saint-François, j’ai joué au basketball. J’ai continué un an au CNDF avant d’opter uniquement pour le football. »

Malgré une expérience très limitée, Cauchon était persuadé qu’il pouvait s’imposer sur la scène universitaire. « En raison des blessures, de la maladie et de la COVID-19, j’ai peu d’expérience, mais je compense par mes qualités athlétiques. »

Constantin estime que Cauchon ne s’arrêtera pas à son exploit face aux Redbirds. « Son meilleur football est à venir, a-t-il affirmé. Parce qu’il est explosif et hargneux, je pense qu’il peut avoir le même impact que Vincent Forbes-Mombleau. Il a du gaz, comme disent nos coachs, et j’apprends à le découvrir. »

L’ancien receveur du Rouge et Or porte maintenant les couleurs des Elks d’Edmonton dans la LCF.

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